Les députés doivent ouvrir une commission d'enquête sur le génocide des Tutsi

 La nouvelle assemblée française doit ouvrir une commission d'enquête parlementaire sur l'implication des autorités françaises dans le génocide des Tutsi au Rwanda à partir de 1990, en incluant les conséquences de cette implication sur l'Afrique des grands lacs après 1994

L'arrogance tenace d'Hubert Védrine pour nier toute implication française dans le génocide des Tutsi lui revient en pleine figure. Je l'entends encore tenir ses propos outrecuidants à la radio en 2001, de son ton glaçant, faussé par ce que je ressens comme de la mauvaise foi évidente, qui hypnotise souvent par sa mécanique rythmique, selon lesquels il ne céderait pas à "l'instrumentalisation du génocide" alors que, ministre des affaires étrangères, il refusait d'envisager de s'incliner au Rwanda devant un mémorial du génocide des Tutsi. Des propos odieux et malveillants.

En plus de ce qu'il nie, on découvre dans la revue XXI N°39 qu'il aurait lui-même transmis des ordres d'une intenable monstruosité : réarmer les génocidaires ... le génocide étant à peine terminé et constaté avec horreur par le monde entier. En outre, ce réarmement contribua fortement à allumer la mèche implosive qui plongea les congolais voisins dans une déstabilisation qui ne s'achève toujours pas...

Ce n'est certes pas une accusation nouvelle contre la France, mais elle prend du corps et de l'ampleur, elle se personnalise au plus haut sommet de l’État dans une période où l'effet de l'élection d'Emmanuel Macron provoque l'espoir, peut-être illusoire on ne le sait pas encore, d'une levée de la chape de plomb des mensonges d’état français et laisse s'épanouir le sentiment général qu'il faudrait enfin tirer les choses au clair et regarder la vérité en face.

Il faut démasquer les "blancs menteurs" à propos du Rwanda et de nombreux autres crimes en Afrique.

La plainte conjointe du CPCR de Sherpa et d'Ibuka, mijotée depuis longtemps, sur les responsabilités de la BNP dans le financement du viol de l'embargo des cessez-le-feu de 1991 et 1992, des accords d'Arusha de 1993 et de la résolution 918 de mai 1994 des Nations unies vient souligner le support financier français qui accompagna cet ordre français profondément stupide devant la conscience et l'Histoire.

Voir le site de la commission d'enquête citoyenne

En ce qui concerne les conséquences au Congo/ex-Zaïre si vous prenez le "rapport mapping", LA référence de ceux qui veulent présenter les "millions de morts" du Congo, on doit souligner que jamais la France, ni d'autres pays occidentaux, ne sont évoqués dans ces événements, sauf dans quelques notes de bas de page pour souligner les efforts "louables" de la communauté internationale. La France fut pourtant présente sur le terrain pendant la période d'analyse de ce rapport. Ce déni est inacceptable. Voir aussi mon article En RDC 4 millions de morts ou 183 000 morts?


 

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