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Rwanda : les circonspections françaises oublieuses et inconséquentes

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L'association Survie vient de publier un communiqué[1] qui a le mérite de faire le point sur l'état des choses, mais qui n'évoque pas exhaustivement toutes les sortes d'implications françaises au Rwanda à partir de 1990. Elle ne va pas toujours plus loin que les journalistes français sur ce point. Article légèrement remanié le 08/09/2021 et complété dans ses notes et illustrations Par exemple la question du fichier central / CRCD [2] , c'est à dire "fichier central" pour les Rwandais et "Centre de recherches criminelles et de documentation " pour les Français qui se targuent d'avoir rebaptisé un organisme de la gendarmerie rwandaise qui fichait, arrêtait et torturait les Tutsi et auxquels ils ont apporté l'efficacité de l'informatique fin 1992. En faisant virer le responsable de la gendarmerie rwandaise, le Colonel Rwagafilita, qui demanda ouvertement à la France des armes pour "liquider" les Tutsi, selon le géné

Génocide des Tutsi du Rwanda : la France n'est-t-elle pas coupable ?

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Le rapport du cabinet d'avocats US Levy Firestone Muse, commandé par le gouvernement rwandais, a été livré ce 19 avril. Il donne des informations ignorées par le rapport Duclert et des conclusions aussi "gentilles", relativement au contenu, en ne prononçant pas le mot de "complicité" en ce qui concerne l'implication des autorités françaises dans le génocide des Tutsi . MAJ le 21 avril 2021 par quelques petites retouches de formes et insertion de la copie des extraits de deux livres anonymisés. "Le rapport commandé par Kigali 1 " indique que la France a rendu possible un génocide qui était prévisible ", mais " je pense que la France n'a pas participé à la planification du génocide et que les Français n'ont pas participé aux tueries et aux exactions ", a réagi lundi dans un entretien au quotidien Le Monde le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, qui assure que " le gouvernement rwandais ne p

Rwanda, le renoncement préparé de la démocratie française à ses valeurs fondamentales

 Comme toujours, quand il y a un crime, il n'a été exécuté par PERSONNE et PERSONNE est aussi son complice. Le génocide des Tutsi ne fait pas exception à la règle. Dès que les faits ont lieu au Rwanda, ou en relation avec la politique française au Rwanda entre 1990 et 1994, la justice française est frappée de cécité, si des responsables français sont concernés. Ce qui est juridiquement inacceptable en France pour de simples affaires de droit commun, devient, si cela s'est produit au Rwanda, des faits "mal établis" présentés avec "mauvaise foi". En France, on poursuit des complices de malfaiteurs  dès lors qu'ils ont fourni une arme, un plan, une liste de personnes à cibler, un scooter, une voiture, des renseignements utiles au crime. Les autorités françaises connaissaient dès 1990 l'intention de génocide du régime rwandais qu'elles soutenaient, comme nous l'a appris le rapport parlementaire franç