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Affichage des articles du mars, 2021

France-Rwanda, après le rapport Duclert, quel horizon ?

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Le Monde de ce jour, titre sur son site internet, "Pour le général Jean Varret, le rapport Duclert sur le Rwanda permet de « sortir de vingt-six ans de débats stériles »". Le général Jean Varret fait partie de ces militaires qui ont sauvé l'honneur de la France dans cette criminalité de l'Etat français au Rwanda. Il importe de préciser les raisons de ce qu'il appelle un "débat stérile". Ceux qui ont alimenté ce débat par du négationnisme sont la cause de cette stérilité. Globalement, les institutions françaises refusaient de croire les "anti-France" désignés par Pierre Péan et son ombre Charles Onana, puis sa fille idéologique Judi Rever et leurs commanditaires et associés : quelques politiques, hauts fonctionnaires et officiers arrogants. La véritable histoire des génocides rwandais © Bernard Debré Ces commanditaires et associés ne sont autres q

France-Rwanda : la complicité dans le génocide des Tutsi

La complicité dans le génocide des Tutsi a été jugée par le Tribunal pénal international pour le Rwanda. La définition qui en résulte n'est pas celle que l'on argue en France. Le droit français dépend pourtant de cette jurisprudence en la matière. L'AFP s'empresse de diffuser la réaction, satisfaite en apparence, d'Hubert Védrine : Rwanda: Védrine salue "l'honnêteté" du rapport "qui écarte toute complicité de la France" (à l'AFP) C'est précisément sur la "complicité de la France" dans le génocide des Tutsi, que le rapport a une interprétation biaisée. Juridiquement, dans le droit français, la complicité dans le génocide des Tutsi dépend de la jurisprudence du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, créé le 8 novembre 2004 par le Conseil de sécurité de l'ONU, par l'adoption de sa résolution 955 au titre du chapitre VII de la charte de l'ONU. La France fait partie de

Difficile d'avoir été militaire au Rwanda

Guillaume Ancel souhaite que l'armée soit écartée de toute responsabilité dans l'affaire du Rwanda. Il est trop gentil avec ses "compagnons d'armes". Je lui pardonne cette solidarité. Mais c'est oublier ces officiers  très politiques qui entouraient François Mitterrand ou accomplissaient sa politique sur le terrain. Ou alors les officiers ne font pas partie de l'armée ! Guillaume Ancel n'est pas le seul militaire "travaillé" par le Rwanda des années 1990. Le sous-officier que j'ai écouté dans un parc Strasbourgeois, au bord  des larmes pendant une heure, qui avait trente soldats sous ses ordres au Rwanda, est sans doute pour rien dans cette politique "politico-militaire". Son oncle, très anti-françafricain et que je connais bien, m'a expliqué que dès qu'il parle du Rwanda il pleure. Mais quand même, cette armée a une encombrante capacité à relayer sans broncher des ordres crim

France-Rwanda : la bonne question du Lieutenant-Colonel

L'ancien officier ayant participé à la dernière opération française au Rwanda, dite "Turquoise", Guillaume Ancel, pose une question essentielle sur l'implication de la France au Rwanda dans les années 1990. "Comment, au nom de la France, l’Elysée en est venu à soutenir les génocidaires du Rwanda ?" Il semblerait, sauf informations découvertes par la commission Duclert, ou peut-être ultérieurement, que cette vraie bonne question a probablement pour réponse le fait que le Rwanda était un pôle secondaire des préoccupations Élyséennes. C'était notamment l'époque de la guerre d'éclatement de la Yougoslavie, réveillant tous les fantasmes de la vieille Europe. Cela a littéralement émoussé l'esprit critique de nos "amoureux de la géopolitique" - "amoureux", quel terme absurde pour la géopolitique, une absurdité dont le caractère excentrique et déplacé indique un enfumage ou un dérangem