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Affichage des articles du février, 2022

Un grand moment de la République

Hubert Védrine, ancien secrétaire général de l’Élysée poursuit en diffamation Guillaume Ancel, ancien officier engagé au Rwanda, pour une vingtaine d'articles et tweets où le militaire apostrophe le politique. En arrière-plan, la loi du silence de l'armée qu'un citoyen engagé ne peut pas accepter et une loi de la presse bâillon, protectrice des dérives de la République. J'ai assisté à l'audience de première instance du procès, le 18 février 2022 au TGI de Paris 1 . Quelques dizaines de personnes entouraient les deux adversaires dans la salle d'audience de ce nouveau palais de justice. Je vous propose une déambulation sur cette audience, fidèle à ce que j'ai entendu et observé et aux résonances qu'elles m'ont inspirées. Ces deux hommes furent à un moment donné aux deux bouts de la chaîne de commandement français pendant une des interventions françaises au Rwanda, à la fin du génocide des Tutsi. Pourtant tout les oppose dans leur vision du

Rwanda : Non lieu pour l'attentat signal de lancement du génocide

La justice française a refusé d'aller au fond des choses, se contentant de rejeter les accusations contre l'entourage de Paul Kagame. Mais les véritables auteurs de ce signal de lancement du génocide des Tutsi courent toujours, sauf s'ils furent condamnés à Arusha pour autre chose. Un non lieu ! 1 C'est une affaire lamentable, qui n'a probablement pas encore permis de révéler tout ce qu'elle cachait. Quatre enquêtes 2 ont privilégié que les missiles furent certainement tirés depuis le camp militaire des forces gouvernementales du régime Hutu. Une seule enquête, celle du juge Bruguière, disait que c'était le FPR qui en était l'auteur, sans apporter aucune preuve matérielle, seulement  des témoignages qui se révélèrent arrachés dans des conditions plus que douteuses. Or des éléments matériels furent récupérés par une équipe française sur les lieux du crash dans les heures qui suivirent. Cette enquête Bruguière