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Affichage des articles associés au libellé Société

Vêtement ostentatoire

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  Le caractère ostentatoire d'un objet dépend du regard de ceux qui en parlent Le port de l'abaya est condamné par le ministre de l'éducation. Il juge ce vêtement ostentatoire. L'abaya est une robe longue. J'ai donc interrogé un moteur de recherche sur "Robe longue" et sur "abaya" voici le résultat : Robe longue à droite, abaya à gauche © auteurs multiples, montage Emmanuel Cattier Je ne vois pas de différences particulières entre ces robes, si ce ne sont les robes qui laissent voir les cuisses des mannequins de façon ostentatoire. Cette décision me rappelle l'époque où le lycéen devait mettre une cravate, puis celle où les pantalons "patte d'éléphant" étaient prohibés et à peu près à la même époque les mini-jupes également interdites au collège. Les jeunes filles inventèrent alors les mini-jupes à rallonge à l'entrée dans le lycée ! Ici,

La dérive du fond Marianne est séparatiste

Finalement le fond de cette affaire serait un détournement de fonds récoltés par l'exploitation d'une crédulité compréhensible contre un crime odieux, pour satisfaire une lutte intestine contre des délits d'opinions proposant une tolérance des musulmans. Cette politique organisée avec des fonds publics est donc clairement une politique séparatiste. Notre laïcité néo-chrétienne, mal détachée de la chrétienté moyenâgeuse et de ses guerres de religion contre les musulmans, est très hypocrite. Depuis longtemps la République française organise le séparatisme, dans des villes dortoirs, des quartiers rejetés, des décrets anti-vêtements, des doubles langages et des actions dissimulées, le harcèlement moral de contrôles d'identité abusifs et répétés à l'outrance. Bref une guerre totale et implacable. Ce séparatisme est soutenu majoritairement par la population française et ses préjugés dévastateurs, bien entretenus dans nos médias qui

Une crise salutaire

Le virus Covid, je n'aime pas dire LA covid qui féminise encore une calamité, a des conséquences individuelles parfois tragique. Mais au plan collectif, il pourrait bien déclencher des révolutions salutaires. "Nous sommes en guerre". Contre qui ? En France on réunit un "Conseil de défense" à cause de cette "guerre". C'est donc qu'il y a un ennemi qui nous a balancé le Covid. Une sacrée force de frappe particulièrement anonyme et hypocrite ! L’Élysée a ainsi d'emblée crédibilisé les théories complotistes à cause de ce "Conseil de défense" si mal nommé pour une crise sanitaire. A-t-on défini un ennemi, c'est à dire un groupe de personnes, voire un pays à combattre ? En réalité, nous sommes à nouveau face à une maladie qui dépasse les connaissances médicales. Pour l'instant. Comme avant les antibiotiques. On n'a pas trop de recettes contre les virus, à part le vaccin qui offre une protection partielle et je n&

Covid : Une société à deux intelligences ?

L'article titré "Passe sanitaire : « Nous sommes en train de créer une société à deux vitesses » "[1] a reçu en premier commentaire une citation d'Aldous Huxley sur la dictature parfaite. «La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader. Un système d’esclavage ou, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur serv

Difficile d'avoir été militaire au Rwanda

Guillaume Ancel souhaite que l'armée soit écartée de toute responsabilité dans l'affaire du Rwanda. Il est trop gentil avec ses "compagnons d'armes". Je lui pardonne cette solidarité. Mais c'est oublier ces officiers  très politiques qui entouraient François Mitterrand ou accomplissaient sa politique sur le terrain. Ou alors les officiers ne font pas partie de l'armée ! Guillaume Ancel n'est pas le seul militaire "travaillé" par le Rwanda des années 1990. Le sous-officier que j'ai écouté dans un parc Strasbourgeois, au bord  des larmes pendant une heure, qui avait trente soldats sous ses ordres au Rwanda, est sans doute pour rien dans cette politique "politico-militaire". Son oncle, très anti-françafricain et que je connais bien, m'a expliqué que dès qu'il parle du Rwanda il pleure. Mais quand même, cette armée a une encombrante capacité à relayer sans broncher des ordres crim

Il y a toujours des imbéciles pour pousser leurs petites idoles

Des parisiens laxistes essayent d'obtenir que la mémoire de Bernard Debré soit gravée dans une rue parisienne. L'examen de son attitude envers le génocide des Tutsi, soutenant la thèse négationniste du double génocide, devrait décourager ce projet. Bernard Debré a écrit deux livres négationnistes sur le Rwanda, " Le Retour du Mwami , 1998 et " La Véritable Histoire des génocides rwandais " 2006 : la théorie négationniste du double génocide. Aujourd'hui un tel livre tomberait sous le coup de la loi de 2017 sur la banalisation du génocide. Extrait du rapport de la mission parlementaire française sur le Rwanda qui montre la partialité de Bernard Debré, associé à ce que le député rapporteur appelle " une tentative de dissimulation " à propos des auteurs de l'attentat contre le président Habyarimana  : "Avant que la Mission ne conduise ses travaux, la piste du FPR avait été plus particulièrement évoquée

La crispation caricaturale d'une laïcité déifiée

Nous en sommes là. Le président de la République française organise son discours mondial sur la liberté d'expression autour de dessins potaches de mauvais goût, signifiant clairement que Mahomet serait un con. J'aime bien la position de Justin Trudeau, Premier ministre du Canada, que je résume ainsi : on ne peut pas tuer pour des caricatures, mais on doit comprendre que la liberté d'expression doit éviter de blesser des personnes et des peuples. C'est bien le problème français. On ne veut surtout pas voir que pour se marrer gauloisement on n'hésite pas à blesser au cœur. Et on s'étonne, que dis-je on s'offusque hypocritement, qu'en réponse des individus déséquilibrés rétorquent par une violence physique inacceptable. Bien sûr on constate que ces comportements sont encouragés par des idéologues musulmans traumatisés par la domination occidentale et surtout l'invasion mondiale de sa civilisation de "méc

Incohérence de la rigidité de certaines lois en période de pandémie

Une personne ayant un traitement contre l'hypertension doit renouveler son médicament dans cette période d'épidémie - incohérence par télescopage d'exigences Une personne ayant un traitement permanent contre l'hypertension devait renouveler récemment son médicament prescrit pour trois mois en décembre 2019. Elle devait pour cela aller chez le médecin en cette période de confinement. D'un commun accord le médecin et la personne ont décidé par téléphone d'éviter la consultation, le médecin expliquant que le médicament peut être prolongé par le pharmacien. Arrivé chez le pharmacien, queue dehors, les personnes sont espacées de trois mètres. Très bien. Lorsque arrive son tour la personne explique son cas. Le pharmacien lui donne un traitement pour un mois. La personne s'étonne de ne pas avoir son traitement pour trois mois comme d'habitude, mais le pharmacien lui répond que c'est la loi. Résultat cette person

L'affaire Benalla est une bulle des fonds troubles de l'état

 Quand on lit l'article de Médiapart "Benalla: un témoin clé implique l’Elysée dans l’affaire des coffres", La seule véritable info de cette affaire est que l'armée et le réseau affairiste de la françafrique sont le dénominateur commun de ces très honorables personnages.   Il faut bien reconnaître que c'est de ce dénominateur commun, l'état, son armée (et sa police) et la françafrique, que remontent le plus de bulles en France ... Je me tue à expliquer que quand un chef d’état arrive à l’Élysée il est pris en charge par l'appareil d’état, je devrais dire pris en camisole par l'appareil d'état. Cette mise en camisole commence pendant la campagne électorale et est verrouillée dans la minute qui suit l'annonce des résultats. Plus je cherche à comprendre l'implication de la France dans le génocide des Tutsi à partir de 1989, plus je découvre que cet appareil d'état est un réseau de criminels à l&

France Rwanda, débat public entre un chef d'état-major et un lieutenant-colonel

Le débat s'est tenu à Science Po le 20 mars 2019. Ce débat est exceptionnel, puisque pour la première fois était exposé devant les citoyens un désaccord de fond sur une action de l'armée entre deux officiers. Ce débat avait pour thème l'opération Turquoise. Il oppose deux officiers qui en 1994 étaient l'un le chef d’état-major des armées, l'amiral Jacques Lanxade, et l'autre un jeune capitaine saint-cyrien ayant participé à l'opération Turquoise et devenu ensuite lieutenant-colonel, Guillaume Ancel. Voir la vidéo du débat à Science Po entre l’amiral Jacques Lanxade et le lieutenant-colonel Guillaume Ancel. A propos de la présentation du débat par les modérateurs Quelques mot sont nécessaires sur la présentation de ce débat par Jacques Semelin et Laurent Larcher. D'abord, globalement cette présentation est d'une grande qualité, notamment, avis personnel, celle de Laurent Larcher que j'ai trouvée remarqu

Grand débat: les élèves «décrocheurs»

Le décrochage est uniquement envisagé dans l'éducation nationale comme un mal qu'il faut bien avouer et contre lequel il faut lutter. On évite d'envisager que le décrochage se passe concrètement dans un établissement scolaire, dans la tête du jeune et de ses copains par rapport à cet établissement, et que c'est donc là que se situe vraisemblablement la cause première du décrochage. Selon M6 dans une émission intitulée le sens de l'effort 3 millions de jeunes seraient en situation de décrochage. On propose ici une méthode militaire qui n'est probablement pas la panacée, ni sans aucun fondement quant au sens de l'effort. Mais d'où vient qu'on ait envie de vaincre l'Everest, si ce n'est par passion de l'alpinisme ? Selon cette émission "3 millions de décrocheurs en France" "En France, rappelle la chaîne dans sa présentation de l’émission, « 3 millions de jeunes ne sont ni en études,

Rwanda : Hubert Védrine fait une présentation sourde des événements

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Dans une vidéo sur TV5 Monde [1], Hubert Védrine est interviewé sur la note de la DSGE, publiée par Médiapart [2] et Radio France, qui attribue l'attentat aux responsables du Hutu Power. Hubert Védrine s'enferre et s'enferme de plus en plus. Il ne voudra jamais reconnaître les faits qu'il persiste à dire faux. Il dénonce la présentation de l'histoire de l'attentat et du génocide qui introduit son interview. Il se plaint du traitement médiatique qui aurait ostracisé Péan (et pour cause !) et marginalisé les officiers et de nombreux "démentis". Nous avons souvent eu l'impression inverse dans le traitement médiatique les premières années et donc on peut en déduire que pour lui ses propos et ceux de ses porte-paroles, réels ou opportuns, comme Péan ou Rever qu'il invoque, ne devraient implicitement subir aucune critique. Il dénigre les travaux de la DGSE, au profit des informations de la hiérarchie militaire impliquée, voire tout simp

"Ne vous rendez pas aux urgences sans avis médical"

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" Ne vous rendez pas aux urgences sans avis médical " tourne en boucle dans les communications du ministère de la santé. On croit rêver mais c'est un cauchemar. La communication républicaine perd le sens des choses. Pourquoi va-ton aux urgences si ce n'est pour avis médical ? Où peut-on avoir un avis médical en urgence en France ? Les médecins ne se déplacent plus chez le malade, la plupart du temps il consultent sur rendez-vous dans des plages horaires bien précises et de plus en plus de zones du territoires sont éloignées du recours au médecin. Les médecins ne veulent plus être dérangés. On marche sur la tête. Ou peut-être ai-je mal entendu ce que j'ai entendu à la radio ? Place Kléber Strasbourg 15 décembre 2018 - Les bougies d'hommage aux victimes  au pied de la statue de Kléber © Emmanuel Cattier Vous vous souvenez de l'attentat de Strasbourg en décembre ? Les strasbourgeois sont allés déposer leurs légitimes

A propos de séparation des pouvoirs

Dans les commentaires de l'article sur l’acquittement du maire de Draveuil un commentateur a évoqué la question de la séparation des pouvoirs. J'ai transformé mon commentaire en cet article. J'ai parfois l'impression que la séparation des pouvoirs subit un peu la même agression que ce que subissent des victimes "consentantes" de viols. Les positions hiérarchiques induisent souvent des comportements plus ou moins obséquieux, mais inconscients. C'est pour cela qu'on parle de juges courageux ou de députés courageux. Ce sont des juges ou des députés qui arrivent à comprendre, et à prendre en compte dans leurs décisions, que l'opinion hiérarchique dominante est parfois insidieuse. L'exécutif a donc souvent la parole facile pour dire que la justice et le parlement sont indépendants, alors que j'ai l'impression qu'il y a tant de fils plus ou moins tendus qui peuvent inquiéter ces responsables et

Le "président des riches"

Sur la planète nous sommes parmi les plus riches. Donc le président des Français est forcément le président des riches. Il en découle un certain décalage nécessaire dans la façon de poser les problèmes d'équité économique. Dans un article du "studio" de Mediapart 1 j'ai trouvé la phrase suivante à propos du débat de dimanche soir  : " L’enjeu n’est pas de mettre Macron face à ses contradictions, il est trop habile pour s’y laisser piéger, mais d’imposer le cadre et de faire passer Emmanuel Macron pour le président des riches, déconnecté du réel, idéaliste et autoritaire." "... faire passer Emmanuel Macron pour le président des riches " ! cette expression montre qu'il s'agirait de construire cette image qui ne serait pas évidente. J'en déduis donc que ce serait une manipulation politique pour le mettre en échec. Pour ma part je suis pour un débat honnête. Le problème n'est pas de " fai

A propos des vœux du Président français

J'ai écouté "en replay" les vœux du Président. Quasiment tout ce qu'il a dit était prévisible. Aucune surprise. Je vais donc mettre l'accent sur deux ou trois choses. La cohésion de la nation passerait par l'école. J'ai pourtant le sentiment, peut être très personnel, que l'éducation nationale, dans sa culture élitiste , dans son train-train parfois absurde, dans son hypocrisie profonde au niveau de certains de ses principaux responsables, tendance lourde, est un facteur aggravant des incohérences, des divisions, des fractures et des échecs de notre nation. Allez donc promener le concept de simplification administrative dans les inscriptions dans les collèges où il faut scribouiller chaque année et plusieurs fois dans diverses mauvaises photocopies, les mêmes informations sur les coordonnées familiales, les personnes à prévenir, les autorisations des

"Le débat" impossible ...

 "Le débat" : Malgré la rhétorique mensongère et outrancière de Madame Le Pen, Emmanuel Macron a finalement évité de se laisser entraîner dans un caniveau argumentaire, non sans quelques dérapages bien compréhensibles J'ai éteint mon poste avec un sentiment de frustration violente et pénible, tant ce débat fut saboté. Je comprends aujourd'hui pourquoi Jacques Chirac avait refusé de débattre en 2002 avec Jean-Marie Le Pen. Comment peut-on prétendre vouloir présider un pays en racontant n'importe quoi et en caricaturant avec une telle outrance permanente ses adversaires politiques. Pour moi Marine Le Pen est une sorte de Kim Jong-un, sans doute édulcoré, du moins peut-on ainsi se rassurer par cette incertaine édulcoration. Mais clairement elle tend vers la "nord-coréanisation" brutale de la France... même si elle devrait s'attendre à de très vives résistances sur ce chemin. Emmanuel Macron a parfois eu du ma

J'ai voté Macron et je vais recommencer

 J'ai hésité à choisir Macron, mais finalement je le trouve très solide dans sa tête, sachant regarder dans le détail technique, tout en gardant le sens du cap à tenir. Une tête bien faite doublée d'une forte personnalité et d'un sens rare du respect politique. Ce n'est pas un scoop, mais cela va mieux en le disant. J'avais longtemps hésité, mais deux jours avant le premier tour j'ai pris cette décision. Je n'ai pas voté Jean-Luc Melanchon à cause de son profil trop "mitterrandien", notamment sur un sujet grave : l'implication de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda à partir de 1990. Ne pas remettre en cause cette implication française dans le génocide est un grave manque de courage, une façon de baisser culotte devant les responsables de l'époque et les militaires. Dès lors je redoutais que son projet de sixième république ne fasse long feu malgré son verbe vif, vigoureux et clair, car