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Ouverture d'un colloque franco-rwandais à Kigali sur le génocide des Tutsi

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Du 11 au 19 septembre, à Kigali, se tient le colloque consacré au génocide perpétré contre les Tutsis du Rwanda. Il réunit les chercheuses et chercheurs spécialistes sur le sujet. Vidéo diffusée à l'ouverture du colloque © Elysée Accéder à la vidéo sur Youtube Emmanuel Macron à l'air particulièrement déterminé d'arriver à son but dans cette vidéo. La récente décision de justice sur Bisesero, n'augure rien de bon à ce sujet. Mais on nous dira que notre justice est indépendante. C'est un axiome invérifiable pour des citoyens de base. Toutefois dans un colloque tous les sujets risquent d'être abordés. Nous verrons si des deux côtés, France et Rwanda, les sujets les plus graves seront discutés, ou s'il apparaît qu'il y aurait un deal entre les présidents pour enterrer certains sujets, comme le supputent certains observateurs. Certains sujets graves sont acquis comme par e

Tribune d'Ibuka, du CPCR et de Survie

Trois associations publient ce communiqué : Ibuka (associations de rescapés du génocide des Tutsi) , Survie et le CPCR (Collectif des Parties civiles pour le Rwanda) Vingt-huit ans après le génocide des Tutsis commémoré ce jeudi 7 avril, trois associations alertent sur le silence persistant autour du soutien des institutions françaises aux Hutus, des zones d’ombres que ni la justice ni le rapport Duclert n’ont encore dissipées. publié le 7 avril 2022 ( trouvé dans Libération , d'où les renvois à des articles de Libé) «Que faut-il attendre de plus ?» demandions-nous il y a quatre ans au président de la République, en rappelant que la gravité des éléments déjà connus du rôle de la France au Rwanda devait amener à «une ouverture complète et non filtrée de toutes les archives». L’année suivante, un quart de siècle après leur extermination méthodique et planifiée, Emmanuel Macron a reconnu officiellement le génocide des Tutsis du Rwanda, f

France-Rwanda : Dissimulations de preuves

La destruction d'archives, cela s'appelle dissimulation de preuve dans un tribunal. A propos de la demande répétée d'ouvrir les archives françaises sur le Rwanda, le chef d’État-major de l'époque du génocide l'avait annoncé : " vous ne trouverez rien ! ". On a quand même trouvé ce qui devrait  renverser pacifiquement la V ème République ... La publication du rapport Duclert révèle une évidence : les archives furent nettoyées. Ce qui ne l'a pas été, et nous choque déjà beaucoup, montre à l'évidence le degré de compromission de ce qui fut détruit. Nous connaissons des éléments des archives visiblement non consultées par la commission. La promesse du chef d’État-major prend donc un sens particulier.  A la limite on n'a même plus besoin des "preuves" quand elles sont dissimulées et qu'on sait qui les dissimule. Ce qui n'est pas élucidé est susceptible d'être résolu par ceux qui ont

France-Rwanda, après le rapport Duclert, quel horizon ?

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Le Monde de ce jour, titre sur son site internet, "Pour le général Jean Varret, le rapport Duclert sur le Rwanda permet de « sortir de vingt-six ans de débats stériles »". Le général Jean Varret fait partie de ces militaires qui ont sauvé l'honneur de la France dans cette criminalité de l'Etat français au Rwanda. Il importe de préciser les raisons de ce qu'il appelle un "débat stérile". Ceux qui ont alimenté ce débat par du négationnisme sont la cause de cette stérilité. Globalement, les institutions françaises refusaient de croire les "anti-France" désignés par Pierre Péan et son ombre Charles Onana, puis sa fille idéologique Judi Rever et leurs commanditaires et associés : quelques politiques, hauts fonctionnaires et officiers arrogants. La véritable histoire des génocides rwandais © Bernard Debré Ces commanditaires et associés ne sont autres q

France-Rwanda : la complicité dans le génocide des Tutsi

La complicité dans le génocide des Tutsi a été jugée par le Tribunal pénal international pour le Rwanda. La définition qui en résulte n'est pas celle que l'on argue en France. Le droit français dépend pourtant de cette jurisprudence en la matière. L'AFP s'empresse de diffuser la réaction, satisfaite en apparence, d'Hubert Védrine : Rwanda: Védrine salue "l'honnêteté" du rapport "qui écarte toute complicité de la France" (à l'AFP) C'est précisément sur la "complicité de la France" dans le génocide des Tutsi, que le rapport a une interprétation biaisée. Juridiquement, dans le droit français, la complicité dans le génocide des Tutsi dépend de la jurisprudence du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, créé le 8 novembre 2004 par le Conseil de sécurité de l'ONU, par l'adoption de sa résolution 955 au titre du chapitre VII de la charte de l'ONU. La France fait partie de

La commission présidentielle sur les archives de la France au Rwanda

La commission présidée par Vincent Duclert, initiée par le Président de la République en avril 2019, a annoncé sa composition. Quelques réflexions. Les spécialistes du Rwanda, et des rescapés Tutsi, dénoncent la composition de cette commission 1 , notamment son caractère trop "amateur" en ce qui concerne le génocide des Tutsi et l'implication française dans ce génocide. Il nous faut rappeler qu'il s'agit d'une commission de l’État français, au service du Président de la République et du gouvernement, et non pas d'une commission de la communauté scientifique internationale. On remarque d'ailleurs que quelques uns de ses membres furent très proches d'acteurs français de cette histoire, voire proches de membres des services secrets français. Sa nature est donc "tarée" franco-française au sens physique du terme. Cette commission ne cherche d'ailleurs à explorer que le contenu des archives françai