Articles

Affichage des articles associés au libellé commission

Ouverture d'un colloque franco-rwandais à Kigali sur le génocide des Tutsi

Image
Du 11 au 19 septembre, à Kigali, se tient le colloque consacré au génocide perpétré contre les Tutsis du Rwanda. Il réunit les chercheuses et chercheurs spécialistes sur le sujet. Vidéo diffusée à l'ouverture du colloque © Elysée Accéder à la vidéo sur Youtube Emmanuel Macron à l'air particulièrement déterminé d'arriver à son but dans cette vidéo. La récente décision de justice sur Bisesero, n'augure rien de bon à ce sujet. Mais on nous dira que notre justice est indépendante. C'est un axiome invérifiable pour des citoyens de base. Toutefois dans un colloque tous les sujets risquent d'être abordés. Nous verrons si des deux côtés, France et Rwanda, les sujets les plus graves seront discutés, ou s'il apparaît qu'il y aurait un deal entre les présidents pour enterrer certains sujets, comme le supputent certains observateurs. Certains sujets graves sont acquis comme par e

France-Rwanda : Dissimulations de preuves

La destruction d'archives, cela s'appelle dissimulation de preuve dans un tribunal. A propos de la demande répétée d'ouvrir les archives françaises sur le Rwanda, le chef d’État-major de l'époque du génocide l'avait annoncé : " vous ne trouverez rien ! ". On a quand même trouvé ce qui devrait  renverser pacifiquement la V ème République ... La publication du rapport Duclert révèle une évidence : les archives furent nettoyées. Ce qui ne l'a pas été, et nous choque déjà beaucoup, montre à l'évidence le degré de compromission de ce qui fut détruit. Nous connaissons des éléments des archives visiblement non consultées par la commission. La promesse du chef d’État-major prend donc un sens particulier.  A la limite on n'a même plus besoin des "preuves" quand elles sont dissimulées et qu'on sait qui les dissimule. Ce qui n'est pas élucidé est susceptible d'être résolu par ceux qui ont

France-Rwanda, après le rapport Duclert, quel horizon ?

Image
Le Monde de ce jour, titre sur son site internet, "Pour le général Jean Varret, le rapport Duclert sur le Rwanda permet de « sortir de vingt-six ans de débats stériles »". Le général Jean Varret fait partie de ces militaires qui ont sauvé l'honneur de la France dans cette criminalité de l'Etat français au Rwanda. Il importe de préciser les raisons de ce qu'il appelle un "débat stérile". Ceux qui ont alimenté ce débat par du négationnisme sont la cause de cette stérilité. Globalement, les institutions françaises refusaient de croire les "anti-France" désignés par Pierre Péan et son ombre Charles Onana, puis sa fille idéologique Judi Rever et leurs commanditaires et associés : quelques politiques, hauts fonctionnaires et officiers arrogants. La véritable histoire des génocides rwandais © Bernard Debré Ces commanditaires et associés ne sont autres q

France-Rwanda : la complicité dans le génocide des Tutsi

La complicité dans le génocide des Tutsi a été jugée par le Tribunal pénal international pour le Rwanda. La définition qui en résulte n'est pas celle que l'on argue en France. Le droit français dépend pourtant de cette jurisprudence en la matière. L'AFP s'empresse de diffuser la réaction, satisfaite en apparence, d'Hubert Védrine : Rwanda: Védrine salue "l'honnêteté" du rapport "qui écarte toute complicité de la France" (à l'AFP) C'est précisément sur la "complicité de la France" dans le génocide des Tutsi, que le rapport a une interprétation biaisée. Juridiquement, dans le droit français, la complicité dans le génocide des Tutsi dépend de la jurisprudence du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, créé le 8 novembre 2004 par le Conseil de sécurité de l'ONU, par l'adoption de sa résolution 955 au titre du chapitre VII de la charte de l'ONU. La France fait partie de

France-Rwanda : les archives du premier ministre

Monsieur Balladur vient de révéler qu'il va ouvrir ses archives au moment de la publication du rapport de la commission Duclert. Chercherait-il à établir une concurrence entre les politiques et les historiens ? Monsieur Balladur se décide à ouvrir ses archives. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait plus tôt, s'il déplore ce débat interminable qu'il veut rapporter à la seule préoccupation de sa boutique : l'opération Turquoise ? Monsieur Balladur ne dit pas s'il a ouvert ses archives à la commission Duclert. Si ce n'est pas le cas, quel cynisme accompli ce serait. Espérons quand même qu'il l'ait fait. 1 (Paragraphe obsolète selon la Note 1) Ce cynisme serait celui-ci :  La commission Duclert travaille depuis bientôt deux ans, et il ouvrirait ses archives quand elle rendra ses travaux. Autant dire qu'on l'aurait laissée travailler de façon bancale pour espérer rendre à dessein ses conclusions obsolètes et p

G. Ancel : l'affaire Julie d'Andurain - commission Duclert sur le Rwanda

Un des rares officiers français qui s'exprime "autrement" sur l'implication française au Rwanda apporte des informations et un regard plus précis sur les travaux de la commission Duclert.   Théo Englebert avait écrit le 13 novembre 2020 dans Médiapart : Une historienne décrédibilise la «commission sur le rôle de la France au Rwanda» et suscite l'indignation . Extraits : "Le président de cette commission mise en place par Emmanuel Macron en avril 2019, l’inspecteur général de l’éducation nationale Vincent Duclert, avait expliqué lors de sa nomination que le critère de recrutement des membres était l’absence de parti pris, et non la connaissance du sujet. Une position qui paraît aujourd'hui bien obsolète. " "À l’origine de ce séisme, des courriers adressés à ses confrères par Julie d’Andurain à partir du 1 er novembre. Mediapart l’a contactée. « Je n’ai rien à vous dire », répond-elle sèchement avant de no

La commission présidentielle sur les archives de la France au Rwanda

La commission présidée par Vincent Duclert, initiée par le Président de la République en avril 2019, a annoncé sa composition. Quelques réflexions. Les spécialistes du Rwanda, et des rescapés Tutsi, dénoncent la composition de cette commission 1 , notamment son caractère trop "amateur" en ce qui concerne le génocide des Tutsi et l'implication française dans ce génocide. Il nous faut rappeler qu'il s'agit d'une commission de l’État français, au service du Président de la République et du gouvernement, et non pas d'une commission de la communauté scientifique internationale. On remarque d'ailleurs que quelques uns de ses membres furent très proches d'acteurs français de cette histoire, voire proches de membres des services secrets français. Sa nature est donc "tarée" franco-française au sens physique du terme. Cette commission ne cherche d'ailleurs à explorer que le contenu des archives françai