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Affichage des articles associés au libellé armée

D’embargos en embargos, l’Elysée a violé les accords de paix au Rwanda de 1990 à 1994

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Il est courant de lire que les livraisons d’armes faites par la France pendant le génocide des Tutsi ne respectaient pas l’embargo inclus dans la résolution des Nations Unies du 17 mai 1994. C’est exact, mais ce n’était que le troisième embargo que la France violait ainsi au Rwanda.   Le cessez-le-feu du 29 mars 1991 (Accord de N’Sele) et le premier accord d'Arusha, du 12 juillet 1992, instaurèrent à deux reprises un embargo sur les armes et munitions Le 12 juillet 1992 fut signé le premier accord d’Arusha entre le gouvernement rwandais présidé par Habyarimana et le Front Patriotique Rwandais (FPR)[1]. C’était un accord de cessez-le-feu, doublé d’une feuille de route pour les accords suivants. Quatre autres accords suivirent. Le chef d’état-major particulier du président de la république française qualifie d’ailleurs cet accord du 12 juillet 1992 de «  plan de paix  », dans une note à François Mitterrand le 23 juillet 1992[2]. Cet accord contenait dans son article 2 un emb

"Les cinq meilleurs livres sur le génocide rwandais"

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Le site "Les cinq meilleurs livres sur le génocide rwandais", en commençant par le plus odieusement falsificateur, présente le livre de Bernard Lugan avec une litanie de mensonges. Aucune phrase du premier paragraphe n'est vraie. L'auteur de ce site des "5 meilleurs livres" est anonyme, planqué. On ne cite que l’hébergeur du site. Son nom de domaine est clairement français. Partenaire Amazon et affilié FNAC, on imagine cependant difficilement une collaboration Amazon-FNAC. Ce site émane probablement d'une officine française dont l'objectif dépasse la vente de livres, tout en en profitant. On sait que les sélections de la FNAC favorisent souvent les livres négationnistes de la complicité de la France dans ses rayons. En tous cas c'est ce que je constate souvent dans les FNAC. Peut-être aussi que ces sélections de livres sont celles qui se vendent le moins et restent en rayon ? Allez savoir ! Cette liste commence par un livre de Bernard L

Rwanda, livraisons d'armes, Guillaume Ancel gagne une bataille

Le représentant d’une société de livraison d’armes, SPAIROPS, a intenté un procès contre l'ancien officier Guillaume Ancel pour avoir rappelé son rôle au Rwanda, pendant le génocide contre les Tutsi…   Je transmets ici un lien vers l'article de Guillaume Ancel sur son blog Ne pas Subir, qui évoque le procès et la décision de justice 1 .  Son poursuivant a été débouté par le tribunal de Paris. C'est une bataille gagnée contre un des acteurs des livraisons d'armes françaises aux génocidaires pendant le génocide des Tutsi. Cet acteur n'est cependant qu'un tout petit maillon de la chaîne hiérarchique ordonnée depuis l’Élysée et l'état-major des armées. A l’époque, il était presque un gamin d'un peu plus de 20 ans, sans doute très fier du rôle que son Papa lui faisait jouer dans une opération militaire et la nouvelle société Spairops qu'il avait créée en soutien à l'opération Turquoise à la demande de l'état-major, selon les dires du fi

Rwanda, Bisesero, un « désastre français » sans l’ombre d’un responsable ?

Sous ce titre, dans un article sur son blog, Guillaume Ancel, ancien de Turquoise, conteste le bien fondé du non-lieu de la récente décision du justice dans l'affaire de Bisesero.   Rwanda, Bisesero, un « désastre français » sans l’ombre d’un responsable ? – Guillaume Ancel – Ne pas subir  

Rwanda, Bisesero : quand on ne veut pas chercher, on ne trouve rien

Sous ce titre, l'Association Survie explique pourquoi elle fait appel de la dernière décision de la justice française sur la non intervention de l'armée à Bisesero au Rwanda pour protéger des Tutsi en juin 1994, alors que c'était la mission du mandat de l'ONU qui régissait l'opération Turquoise, dite "humanitaire". Début juin dernier 1   une relance de l'instruction à l'initiative du juge d'instruction avait relancé l'enquête sur la non intervention militaire de l'opération Turquoise pour protéger les Tutsi de Bisesero du 27 au 30 juin 1994, en tenant compte du rapport Duclert. La décision est tombée le 7 septembre 2022, non lieu confirmé. Lire en bas du communiqué de Survie les " précisions " intitulées " Quelques exemples du refus des juges de tenir compte des fait s" qui montrent la mauvaise foi incommensurable qui inspira cette décision 2 . Un faux espoir fut suscité par

Une analyse de l'implication française au Rwanda par le général Patrice Sartre

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Le général Patrice Sartre, ancien de l'opération Turquoise au Rwanda, publie un article intitulé "La décision politique dans les engagements militaires de la France" qui a retenu mon attention. Dans un article publié dans le journal Le Monde en mars 2021, frappant par sa lucidité et son honnêteté, le général Patrice Sartre concluait ainsi : "Les responsables politiques et militaires qui nous ont poussés, et continuent de nous inciter, à défendre ce qui fut leur politique, nous sont plus odieux que ne sont injustes ceux qui nous accusent de complicité de génocide. Une éthique de la direction politico-militaire des opérations de la France reste à inventer." 1 Plus récemment, il vient de publier un nouvel article, après deux autres dans une même revue, la revue chrétienne de réflexion fondée par des Jésuites français, la revue ÉTVDES. Il est intitulé : "La décision politique dans les engagements militaires de la France" 2 Il s'agit d'u