75 ans après de la Rafle du Vél’d’Hiv

Aux 75 ans de la Rafle du Vél’d’Hiv, Emmanuel Macron montre avec force et conviction une compréhension exceptionnelle de la problématique de vérité pour la France dans sa politique antisémite et raciste avant et pendant sa collaboration avec les nazis et même après ...

Ce discours est exceptionnel dans sa dimension politique, historique et philosophique, humaine surtout, autour des comportements qu'engendrent un génocide dans un état complice. Il est exceptionnel aussi par l'implication personnelle de son auteur dans ses mots. Pour moi il est aussi exceptionnel dans sa résonance avec la problématique de l'implication de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda. J'attends d'autant plus le Président sur ce sujet !

Certes on peut être choqué que ce discours reçoive l'assentiment politique du fauteur de paix que représente l'actuel premier ministre d'Israël. Mais qu'on ne s'y trompe pas, la dialectique humaniste d'Emmanuel Macron l'attend nécessairement au tournant de ce qui se passe aujourd'hui dans les camps de concentration de Gaza ou de Cisjordanie. On peut être aussi choqué que la douloureuse Shoah, dans un processus de nature paranoïaque somme toute explicable, soit en quelque sorte prise en otage par le CRIF et le premier ministre israélien, pour justifier l'actuelle politique construite sur l'assassinat du dirigeant israélien Yitzhak Rabin, prix Nobel de la paix partagé avec son compatriote Shimon Peres et le chef palestinien Yasser Arafat. Et rappelons qu'un doute profond subsiste sur les causes, et leurs auteurs, de la mort de Yasser Arafat après les analyses, controversées bien sûr, qui ont montré des traces d'empoisonnement avec une substance radioactive. Cet assassinat de Rabin, particulièrement destructeur au plan politique et qui me révulse encore,  fut commis par un israélien de la même mouvance que celle de l'actuel premier ministre israélien. Il a aussi objectivement profité de ce crime.

Mais on ne saurait se défausser sur les Juifs de l'inconséquence de notre communauté internationale au sortir de la seconde guerre mondiale qui, plutôt que de donner la liberté aux Palestiniens colonisés, leur a imposé un transfert de tutelle des Britanniques aux Israéliens. Le monde chrétien qui dominait la jeune ONU, représenté par la France, la Grande Bretagne, les États-Unis, et l'Union soviétique (avatar communiste d'un christianisme mal défroqué et plaqué au fer rouge sur la Russie orthodoxe) a traité les musulmans par le mépris dans la façon de créer l’État d'Israël et le royaume de Jordanie. Ce mépris est au terrorisme international ce que fut le mépris imposé à l'Allemagne en 1918 au nazisme.... il engendra une violence pire, celle contre laquelle Israël et le monde occidental et ses alliés doivent faire face aujourd'hui, une haine que l'on déplore à juste titre, mais qu'on n'assume pas dans toutes les responsabilités de nos pères et qui régénère ce que l'on croyait étouffer au lendemain de la seconde guerre mondiale. Ne l'oublions pas.

Enfin le fond culturel de cet état d’Israël se trouve dans la Bible et sa notion de "terre promise" par Dieu au peuple Hébreu. Sa lecture montre que le chemin de cette terre promise passa par l'impatience de guerres parfois génocidaires contre ses habitants au nom d'une interprétation discutable de la volonté divine. David ne fut pas autorisé par Dieu à construire le temple de Jérusalem parce qu'il avait trop versé de sang, selon le prophète Nathan. Depuis l'action du juif Jésus, que nous chrétiens considérons comme fils du Dieu d'Israël, l'histoire juive confirme les doutes de Nathan et d'ailleurs le temple de Jérusalem, construit ensuite par Salomon le fils de David, fut détruit et reconstruit, puis, après Jésus, à nouveau détruit et le monde juif se dispersa dans le monde entier, délaissant la terre de Palestine, comme s'il était sous l'action d'une force invisible. Jésus a donné son sens à la promesse de la terre promise en rappelant au peuple "élu" que son message, adressé à travers lui par cette "élection", concerne en fait tous les peuples de la terre et que cette terre promise est en fait le "Royaume de Dieu".

Aujourd'hui peut-on prétendre revenir en arrière ? Peut-on expliquer aux juifs, que la terre promise n'avait de sens que dans l'attente de Jésus... s'ils ne reconnaissent pas Jésus comme le sauveur qu'ils attendaient ? Tous les peuples souffrent de cette incrédulité des dirigeants juifs, y compris le peuple juif. Nous n'avons pas le pouvoir de changer le cœur de ces dirigeants. Mais nous avons appris la patience et la détermination. Un génocide ne saurait-être une solution. Nous le savons. En cela nous avons changé notre cœur avec nos amis allemands. Les Juifs sont nos amis au même titre que les Arabes, les Rwandais, les Indiens exterminés d'amérique et ceux des Indes, les Tchétchènes et les Ukrainiens et tous les peuples de la terre. "Make our planet great again" implique que chaque peuple soit respecté.


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