Les apprentis vidéastes contrariés

Les intarissables commentaires sur la dernière interview d'Emmanuel Macron abusent de la méconnaissance technique du maniement des objectifs photographiques ou de vidéo.

Rappelons l'objet du scandaleux délit médiatique : Interview d'Emmanuel Macron du 16 octobre 2018

Emmanuel Macron apparait dans une lumière ambiante beaucoup moins bling bling que d'habitude, tout simplement naturelle en fin de journée.  Ça fait prise de vue amateur, mais c’est tout à fait regardable. Cette vidéo casse les codes de la communication française.

Là où cela devient marrant "c'est que c'est la faute au président".

Les caméramans de TF1 ne savent donc pas que quand la lumière baisse, on peut régler le diaphragme d'un objectif de caméra, voire modifier une échelle de sensibilité ISO, ni régler une balance des blancs en moins d'une minute pour que le visage du président apparaissent moins rouge. Ils n'ont pas regardé leurs viseurs.

Soit ils ont oublié, soit ils ont reçu la consigne de procéder ainsi pour faire plus naturel, soit parce que quelque part quelqu'un était mécontent de la façon dont cela se passait dans '"l'improvisation" selon les techniciens et donc dans ce cas ce serait du sabotage soutenu par tous les journalistes en renfort... du moins ceux que j'ai entendus.

Mais vraiment ce n'est pas l'affaire du siècle et une équipe de télévision doit savoir travailler sur le vif. Sinon elle n'est pas professionnelle. On sent bien que depuis des décennies la télévision impose ses codes aux "peoples", maquillages, lourds éclairages insupportables de chaleurs, encore que cela doit s'arranger avec les diodes. Mais ras le bol de ces mises en scène de cinéma pour gérer la chose publique où tout serait toujours brillant, cosmétique et publicitaire.

Les médias doivent repenser leur métier dans le reportage politique et cesser ces débats ridicules. On a raté une prise de vue, ce n'est pas la fin du monde !

 

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