Il y a toujours des imbéciles pour pousser leurs petites idoles
Des parisiens laxistes essayent d'obtenir que la mémoire de Bernard Debré soit gravée dans une rue parisienne. L'examen de son attitude envers le génocide des Tutsi, soutenant la thèse négationniste du double génocide, devrait décourager ce projet.
Bernard Debré a écrit deux livres négationnistes sur le Rwanda, "Le Retour du Mwami, 1998 et "La Véritable Histoire des génocides rwandais" 2006 : la théorie négationniste du double génocide. Aujourd'hui un tel livre tomberait sous le coup de la loi de 2017 sur la banalisation du génocide.
Extrait du rapport de la mission parlementaire française sur le Rwanda qui montre la partialité de Bernard Debré, associé à ce que le député rapporteur appelle "une tentative de dissimulation" à propos des auteurs de l'attentat contre le président Habyarimana :
- "Avant que la Mission ne conduise ses travaux, la piste du FPR avait été plus particulièrement évoquée par l’universitaire belge Filip Reyntjens et le journaliste Stephen Smith, la plupart des autres auteurs[...] l’avait écartée ou n’avait pas pris le soin de l’approfondir. [...] Depuis, M. Bernard Debré, Ministre de la Coopération du Gouvernement d’Edouard Balladur, a évoqué la même hypothèse, en se fondant sur des éléments qui n’ont pas pu être vérifiés et qui ne peuvent en aucun cas être considérés comme des preuves crédibles."
Page 235 de l'édition PDF du rapport parlementaire français sur le Rwanda
- "[...]
on remarque la concordance entre la thèse véhiculée par les FAR en exil
[...] et celle issue des éléments communiqués à la Mission visant à
désigner sommairement le FPR et l’Ouganda comme auteurs possibles de
l’attentat [...] Cette hypothèse a été avancée par certains responsables
gouvernementaux français, sans davantage de précautions, comme en
témoignent les auditions de MM Bernard Debré, ancien Ministre de la
Coopération, ou François Léotard, ancien Ministre de la Défense ;
puisque les informations concordantes dont ont disposé à la fois les parlementaires de la Mission et certains universitaires [...] apparaissent comme étant d’une fiabilité très relative et comme elles ne parviennent pas à désigner l’arme de l’attentat, la question se pose de savoir la raison d’une telle confusion. L’intervention des FAR en exil dans cette tentative de désinformation ne les désigne-t-elle pas comme possibles protagonistes d’une tentative de dissimulation ? A moins que sincères, les FAR en exil aient elles-mêmes été manipulées mais, dans ce cas, par qui ?"
Page 246 de l'édition PDF du rapport parlementaire français sur le Rwanda
Certains esprits cocardiers qui n'ont rien compris à ce qui s'est passé au Rwanda veulent graver la mémoire de Bernard Debré dans le marbre parisien. Une statue ou une plaque de plus, une statue ou une plaque de trop, qui déformerait encore un peu plus l'Histoire.
On n'en finit pas de glorifier n'importe quoi par des noms de rues ou de places avec des glorioles qui tombent sous le coup de la loi. Bernard Debré aurait mieux fait de rester un bon médecin et de ne pas écrire sur le Rwanda qu'il ne connaissait pas autrement que par le petit bout de la lorgnette du gouvernement français !
Ce projet d'honorer Bernard Debré, poussé par quelques parisiens laxistes, est déplacé.
Au sujet du double génocide, lire cet article publié par France culture :
- Pourquoi vous ne pourrez plus jamais dire "le génocide rwandais" France culture 20 novembre 2020
Le rapport parlementaire français de 1998 sur la France au Rwanda :
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