Une crise salutaire

Le virus Covid, je n'aime pas dire LA covid qui féminise encore une calamité, a des conséquences individuelles parfois tragique. Mais au plan collectif, il pourrait bien déclencher des révolutions salutaires.

"Nous sommes en guerre". Contre qui ? En France on réunit un "Conseil de défense" à cause de cette "guerre". C'est donc qu'il y a un ennemi qui nous a balancé le Covid. Une sacrée force de frappe particulièrement anonyme et hypocrite ! L’Élysée a ainsi d'emblée crédibilisé les théories complotistes à cause de ce "Conseil de défense" si mal nommé pour une crise sanitaire. A-t-on défini un ennemi, c'est à dire un groupe de personnes, voire un pays à combattre ?

En réalité, nous sommes à nouveau face à une maladie qui dépasse les connaissances médicales. Pour l'instant. Comme avant les antibiotiques. On n'a pas trop de recettes contre les virus, à part le vaccin qui offre une protection partielle et je n'envisage pas de me vacciner contre 50 maladies. Je ne veux pas ressembler à une seringue. J'ai déjà incubé trois doses d'ARN messager en un an et j'ai un rappel hépatite A à faire ! (tous les vaccins sont bourrés d'ARN puisqu'il s'en trouve dans toutes les cellules, y compris dans le lait maternel. On en mange à tous les repas. La phobie de l'ARN me semble étrange).

En outre il risque de débarquer d'autres virus avec le réchauffement climatique. Il est donc urgent qu'on sache combattre les virus comme on sait combattre les bactéries. Mais même les bactéries, cela devient difficile car elles bénéficient des travers des médecins. Je connais un médecin biologiste, spécialiste en bactériologie, qui s'est battu pendant trente ans contre ses collègues pour qu'ils n'utilisent pas les antibiotiques à tour de bras.

Beaucoup de "choses" sont révélées par ce Covid. D'abord notre médecine n'est pas toute puissante. Ensuite nous sommes organisés de façon propice au développement des contagions : obsessions des méga regroupements pour être plus puissants, "le grand Paris" par exemple, les fusions d'entreprises destructrices de la société et faiseuses de milliardaires voyous, de banques prédatrices et de fonds de pensions prédateurs. Les concentrations de populations qui en découlent dans les transports en commun, les "open spaces", les urgences des hôpitaux, les cantines, les écoles, les stades, les petits appartements, les manifestations populaires, etc.

La santé

Pour la médecine, je suis complètement incompétent en ce qui concerne la lutte contre les virus.

Cependant, j'ai toujours considéré l'organisation des urgences complètement incohérentes. Tous les malades, contagieux ou pas, sont concentrés en un même lieu. Il faudrait réintroduire le tri des malades à domicile par les médecins de ville. Cet abandon est une absurdité qui est clairement une conséquence du "numérus clausus" qui a rendu cette charge de travail odieuse aux médecins généralistes. D'où son abandon lamentable. De même la suppression des petits hôpitaux est certainement un non-sens, sauf pour les gestionnaires à courte vue de la SS et du ministère de la santé. Cet abandon est probablement aussi une des causes de la désertification médicale, un médecin de campagne trouvant certainement plus rassurant de pouvoir s'appuyer sur un hôpital local. Des médecins moins débordés, sur de longues années, seraient sans doute plus efficaces et mieux formés contre les dérives des grands laboratoires ou de l'organisation de la santé.

L'enseignement

Pour l'école, on crie partout que les classes sont devenues surpeuplées. Pas plus que quand j'étais élèves (35 à 40 élèves par classe quand j'étais au lycée). A l'époque la France comptait à peine 50 millions de citoyens.  Il est clair que de plus petites unités scolaires et plus de profs résoudraient ce problème et justement aideraient à circonscrire les "clusters". Cela aiderait aussi à combattre les dépressions des profs qui sont beaucoup plus nombreuses qu'on ne le dit. Car, s'il y a les profs en arrêt de maladie pour dépression, il y a la majorité des profs qui arrivent à lutter contre la dépression, mais sont littéralement rongés par cette lutte. D'où à mon avis ce clivage radical, et souvent incohérent dans ses expressions, entre les profs, leurs organisations syndicales et le ministère. Cela aiderait certainement à réduire, voire résoudre les décochages scolaires, comme par enchantement, l'état mental du corps enseignant étant à mon avis la première cause de ce décrochage scolaire.

Mais deux fois plus de profs poserait un casse-tête aux gestionnaires du ministère et des académies qui rendrait enfin envisageable une profonde décentralisation de l'éducation nationale et sa déconcentration mentale. L'égalité républicaine n'implique pas que tous les Français apprennent la même chose pour avoir les mêmes chances. Bien au contraire, on crève de ce que tout le monde est interchangeable, tout le monde ayant étudié la même chose ! L'égalité républicaine c'est d'abord que chaque citoyen se sente vraiment utile à la société et puisse à la limite creuser des niches où il est seul compétent. On y retrouverait du sens et du dynamisme. Notre éducation nationale, dont nous sommes pourtant si fiers, est absolument l'exact contraire de ce qu'il faudrait faire, au nom de ses élites qui reproduisent systématiquement ce schéma débile, pour conserver leur rente de situation.

Les open spaces

Pour les "open spaces", le télétravail en réduit la nécessité, et permet d’envisager de recréer de petits bureau où l'on se relaye, limitant là encore les "clusters". Cela heurterait les forcenés de l'immobilier, mais ils pourraient développer des appartements plus grands, où, comme il est impératif d'avoir une cuisine et une salle de bain aux normes, il faudrait aussi une pièce de travail, soit pour le télétravail, soit pour faire des activités diverses de bricolages, couture, artistiques, et autres. Au salon on peut seulement se réunir, jouer aux cartes ou avec sa console. Bien sûr ce serait moins rentable pour eux à priori, car il faudrait que les locataires et propriétaires puissent le payer et obligerait donc à des redistributions de richesses. Moins de gens au m² pour le même prix en euro constant, ce n'est pas bon pour les milliards de bénéfices. Cela favoriserait aussi la capacité à se concentrer et réfléchir individuellement à ce que l'on fait. Que voulez-vous apporter à une équipe si personne ne réfléchit individuellement ? Car ce manque de concentration et de silence dans l'environnement de travail est probablement un vecteur de stérilisation économique par tous les bouts (Santé, imagination créatrice, bien-être, productivité, etc.). Les économistes connaissent pourtant la loi des rendements décroissants qui se fonde sur le fait que plus il y a de gens au même endroit plus la productivité s’effondre. Devinez ce qui se passe au pays de Descartes : tous les "chefs" économiques de France se concentrent dans la région parisienne, ou rêvent d'y être, et se tapent deux heures de trajets par jour, voire plus pour être au même endroit. Bonjour les dégâts sur toute notre économie. Les employés doivent suivre, car les "patrons" français ont une mentalité de mère poule et veulent avoir leur personnel sous la main.

Les Transports

Les transports sont bien entendu réduits par le télétravail. Mais là se pose un problème. Pour la sécurité sexuelle des femmes on a introduit les rames ouvertes les unes sur les autres. Cela favorise certainement les contaminations. Il vaut mieux monter à l'avant plutôt qu'à l'arrière à priori, l'air vicié allant vers l'arrière, et se mettre prêt d'une porte pour bénéficier du renouvellement d'air aux stations. Il faudrait donc des rames de tram ou de métro mieux ventilées. On pourrait aussi envisager des portes vitrées, mais ouvrables librement entre les rames pour limiter des propagations éventuelles de virus. D'autre part la méfiance des risques de contamination encourage l'usage des automobiles, mais aussi des deux roues. Pour les déplacements quotidiens, il faut trouver le moyen de limiter le recours aux voitures, voire le réserver par la loi à certains usages professionnels ou certaines personnes (personnes âgées, handicapés par exemple).

La ventilation

D'une manière générale, pour les bâtiments et les transports en commun il faudrait prévoir des normes de ventilation beaucoup plus amples. Mais, les innombrables projets nucléaires qui fleurissent en cet hiver politique impose aussi de prévoir les cas de contamination par radioactivité, qui imposent des contraintes contradictoires. Je suis quasi certain, dites le moi si je me trompe, qu’aucune ventilation n'a des réglages prévus en cas d'accident nucléaire. Ce déni bien français peut avoir des conséquences catastrophiques.

Le sport et les spectacles

Je ne dirai rien. Je ne suis pas pratiquant de ces activités.

Plutôt téléspectateur, j'ai bien apprécié la présentation du Bourgeois gentilhomme hier soir sur la Cinq. Enfin on a retrouvé l'esprit de Molière, avec des gags, des extravagances et des bouffonneries, qui ressemble finalement plus à celui des Français que celui de Descartes !

 

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