Unité nationale ?

Je suis choqué par la soi-disant "unité nationale" qu'Emmanuel Macron nous présente.

J'ai toujours pensé que le terrorisme islamique que nous avons subi et que nous subissons est la conséquence de la situation au Proche-Orient et de la création de l’État d'Israël que les dirigeants palestiniens du Hamas refusent. L'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 est bien un "énorme attentat" terroriste par la nature des crimes exécutés, mais ce n'est pas le plus gros attentat terroriste. Le plus gros a eu lieu à New York le 11 septembre 2001.

Cette création de l’État d'Israël est la conséquence de la Shoah, qui a précipité les choses sur le terreau du sionisme, dont on considère que Theodor Herzl fut l'initiateur à la fin du 19 ^ème siècle.

Sans cette création brutale de l’État d’Israël, imposée autoritairement aux Palestiniens par l'ONU en 1948, dont on peut aussi constater qu'Israël ne respecte pas bon nombre de résolutions, il est probable que le Moyen-orient serait beaucoup plus calme.

J'aborde ici un sujet que les laïcards français ne peuvent pas comprendre. Il est clair que selon le récit de la Bible la conquête de la Palestine par Israël semble se dérouler selon la volonté du Dieu d’Israël. Il est aussi clair que l'actuelle reconquête de la Palestine par Israël ne semble pas facilitée par la volonté de Dieu. Entre temps est advenu le christianisme, issu précisément d'Israël, et qui est très probablement à l'origine de la notion de droits de l'homme en Occident, par sa prise en compte de chaque personne. Cette absence de volonté de Dieu, apparente (qui suis-je pour le prétendre), est soulignée par les innombrables obstacles auxquels Israël doit faire face depuis 1948.

L'obstacle le plus important est à venir : la croissance de la population palestinienne. Empêcher cette croissance parait donc essentiel. La politique d’Israël sur Gaza et dans les territoires de Cisjordanie semble faire écho à cette préoccupation.

Depuis des décennies on promet aux Palestiniens un État. C'est un mensonge de fait. De plus, comment peut-on créer un État sur des territoires discontinus ? C'est absurde. Le parcage des Palestiniens est à lui seul la preuve du mensonge.

Le minimum, pour être crédible, serait qu'Israël respecte les résolutions de L'ONU, sa mère fondatrice sur le plan international. Israël bafoue la voix de la France au Conseil de sécurité depuis des décennies. Emmanuel Macron semble ne pas s'en rendre compte.

C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre la grave dérive de certains palestiniens, et musulmans par solidarité, vers le terrorisme islamique le plus abjecte. Nier ce fait, comme l'a fait Emmanuel Macron par son silence dans son discours sur notre unité nationale hier soir, est aussi coupable que la relativisation de certains dirigeants de la LFI sur le terrorisme du Hamas. J'ai bien apprécié les propos de Fabien Roussel ce matin sur France Info, malgré les questions orientées d'une journaliste qui faisait semblant de ne pas comprendre ses réponses pour lui faire dire ce qu'elle voulait entendre.

Notre unité nationale ne peut reposer que sur la reconnaissance des souffrances du peuple d'Israël ET du peuple de Palestine.

Je ne crois pas à la solution des deux États. Elle a montré son irréalisme depuis 75 ans. Il faut penser autre chose. Des Israéliens et des Palestiniens, de plus en plus nombreux, tentent des rapprochements dans des projets communs. C'est de ce côté qu'il faut chercher et accompagner les efforts, si les événements récents n'ont pas tué ces efforts durablement.

Quant à la soi-disant démocratie d'Israël, elle ne sera crédible que lorsque Israël aura une constitution et une véritable citoyenneté et que cet esprit démocratique se propagera dans sa politique internationale. Pour l'instant Israël est une démocratie en bocal, aussi préoccupante d'ailleurs que celle de la France qui régresse dangereusement sur ce plan.

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J'ai publié ce billet dans la matinée du 13 octobre. J'ai appris une heure plus tard l'assassinat terroriste islamiste d'un enseignant à Arras.