Pour la fin de la dictature de "l'intelligence" du "diplômé" ou de l'indice hiérarchique

 Après l'acier, l'énergie. Alstom : dégringolade industrielle ? non dégringolade morale !

Les responsables économiques français ne s'occupent plus que de commercial, de communication et de rapports financiers. En France gouverner c'est devenu uniquement communiquer, vendre et gérer un portefeuille d'actions ou conserver des acquis ! Les responsables français sont de ce fait obsédés par les contournements de vérités, et donc la "communication", autant dire le mensonge... vu la dégradation des choses ... pour maintenir et faire monter les fausses réputations, des hommes et des femmes, des services et des produits, des systèmes sociaux, des cours en bourses, bref pour s'enrichir par des coups de langues. Cette criée communicationnelle sophistiquée de surenchères concurrentielles de toutes natures est devenu un capharnaüm d'injustices et de déboires.

On ne peut pas faire du développement économique et donc du développement industriel avec une telle mentalité. Ca fait 40 ans qu'on déraille ! Les résultats sont là. Ca fait 40 ans qu'en France l'emballage prime sur le contenu. Bientôt il ne restera même plus l'emballage. Il ne restera que des syndicats arque-boutés sur une réalité qui n'existe plus face à une élite autoritariste et squelettique, laquais de potentats venus d'une autre planète. Ceux qui ont compris ont tout déplacé ailleurs et accentuent l'enfoncement de notre économie.

On n'a pas compris que notre richesse nationale et nos acquis sociaux reposent encore en trop grande partie sur des "casses" politiques qui sont dévoilés les uns après les autres - Françafrique, scandales de toute nature, etc.

Sans industrie il n'y a rien à vendre. Sans politique industrielle il n'y a pas d'économie florissante sur un territoire de 550 mille km² et 65 millions d'habitants. On ne peut pas faire comme au Luxembourg ou à Monaco pour s'enrichir. Nous avons une masse critique qui l'empêche.

Le paradoxe, c'est que cette évolution n'est pas forcément un mal absolu ... car il faut désormais raisonner au niveau de la planète et non au niveau du cocorico français. Le problème ce n'est pas qu'on soit les meilleurs. Le problème c'est que l'économie mondiale soit au service de l'humanité. Mais dans le même temps, pour se faire, il faut laisser plus d'espace d'initiatives au citoyen qui a 80 de QI pour qu'il puisse vivre de sa petite initiative sans se prendre la tête dans des paperasses et règlements. L'organisation professionnelle de son travail ne doit être que sa seule charge. Il ne doit pas être surchargé de tout un bazar d'obligations administratives. Un type qui a cultivé son jardin, une couturière, un bricoleur, l'artisan, celui qui fait du repassage, des ménages, l’écrivain public, etc. doit pouvoir vivre du fruit de son travail sans passer par l'administration. Le RSA devrait être réservé à ceux qui sont dans l'incapacité physique ou mentale de travailler, provisoirement ou définitivement. C'est le seul moyen que les "pauvres" vivent dignement. La seule base d'imposition devrait être le patrimoine accumulé et le train de vie, c'est à dire ce qui vient au-delà des satisfactions de base d'une personne.

Il faut revenir aux fondamentaux. On crève de sophistications sociales et économiques. On a balancé de la brillantine dans tous les rouages de la sociétés... ça fait beau mais ça fige tout. Il faut abandonner la dictature de l'intelligence, perçue presque comme une esthétique de bon goût, pour que tout le monde puisse vivre. 

Et puis il faut abandonner l'idée stupide que la richesse repose sur la croissance du PIB.... dans lequel on additionne, en positif, le négatif comme le positif !!! L'accident de voiture augmente le PIB !!! La destruction d'une maison augmente le PIB. Pendant un incendie, l'activité humaine locale peut être très grande... C'est indispensable, mais est-ce une "croissance" ? Quelle connerie politique que de prendre un indicateur d'activité pour un indicateur de richesse, de santé économique et de bien être ! L'invocation de la croissance est un immense facteur de confusion.

On structure le micro-économique avec des considérations macro-économiques. Un peu comme un urbaniste qui dirait que la cuvette des WC doit faire 1000 mètres de circonférence car mille personnes doivent aller au WC en même temps. Ca me rappelle les informaticiens qui il y a 30 ans méprisaient les "PC" et ne considéraient que les gros ordinateurs IBM ou autres ... Aujourd'hui on fait l'un des plus gros calculateurs au monde avec un assemblage de consoles de jeux, à la puissance modulable en fonction du nombre de consoles mises en route ! La multiplication du micro est souvent beaucoup plus forte que la concentration macro qui peut devenir un monstre ingérable. C'est ce que l'élite française a beaucoup de mal à discerner, que ce soit dans le "privé" ou dans le "public". C'est comme ça qu'on pilote l'énergie en France.

Alstom continuera, ou en tout cas son potentiel d'activité, quel que soit son nom futur. Cette société a déjà une très longue histoire internationale. Mais le pilotage de l'industrie déserte la France. cf Wikipédia

En guise de conclusion, j'ai jeté quelques idées qui sont certainement très loin d'expliquer une imbrication de choses complexes. Mais je voulais montrer quelques œillères qui polluent le débat français.

 

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