Rwanda, un général veut le silence du lieutenant-colonel Guillaume Ancel

 Un général publie une lettre envoyée au lieutenant-colonel Guillaume Ancel après la publication de son livre : Rwanda, la fin du silence. Cette lettre dévoile aux citoyens un serment stupéfiant : "A genoux les hommes ! Debout les officiers !". On y apprend aussi que ce serment est considéré comme un "baptême". On est là en pleine dérive sectaire.

↪  La lettre du général Dary
sur le bien-nommé site L’incorrect

La réponse de Guillaume Ancel au général Dary : 

↪  Lettre ouverte au général Bruno Dary, président amical de la Saint Cyrienne

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Cette lettre du général Dary met en lumière un serment militaire particulièrement significatif et qui devrait faire réfléchir :

"A genoux les hommes ! Debout les officiers !" :Illustration 1

 Pour un citoyen qui découvre ce serment, c'est proprement stupéfiant. Il est clair que Guillaume Ancel inverse implicitement la formule en faisant valoir courageusement sa conscience face aux injonctions de la hiérarchie militaire : "Debout les hommes ! à genoux les officiers ! Et le génocide des Tutsi est de ce point de vue "apocalyptique" car il permet de "dévoiler" ce qui était caché. De plus ce général emploie l'expression "baptiser", comme s'il se prenait pour un grand prêtre d'une religion sacrée. On découvre ici des caractéristiques que l'on attribue généralement à des sectes qui prennent le contrôle des consciences.

Nous devons demander au Président de la République et à l'Assemblée nationale de faire abolir ce serment, car il est de fait criminogène en demandant aux jeunes officiers fraîchement formatés d’abandonner leur conscience d'homme, et donc de citoyen, comme condition de leur engagement. Avec un tel serment on ne peut plus croire un seul officier quand il parle et on comprend la litanie de mensonges que tout officier soucieux de vérité doit affronter.

La lettre parle de ceux qui ont osé se lever contre ce serment. On y choisit un exemple. On oublie de parler du général Jacques Pâris de Bollardière, autre Saint-cyrien, radié et donc il n'aurait pas existé pour les militaires, qui lutta contre la torture en Algérie.

On voit dans cette lettre à quel point la nation française est malade de son histoire.

E.C. 22 mars 2018

Une nouvelle tombée le 23 mars confirme cette maladie de la nation par exemple au sein du lycée militaire de Saint-Cyr :

Harcèlement moral de jeunes filles au lycée militaire de Saint-Cyr : l’enquête édifiante de « Libération »
Le Monde - 23 mars 2018

"Extrêmement influents au sein de l’établissement, ces jeunes hommes gravitent dans la sphère catholique traditionaliste – ils assistent à la messe en latin le mercredi et le dimanche –, se disent souvent proches des milieux d’extrême droite et affichent ouvertement des positions contre les homosexuels ou l’avortement. Les filles sont traitées de « grosses », car elles ne seraient « juste bonnes qu’à être engrossées ». « Les filles de classe prépa sont le diable, des pestiférées, des voleuses de concours, des ennemis à éliminer », témoigne ainsi un « tradi » repenti." ["...] La direction de l’établissement qui, dans un premier temps, évoquait de simples « blagues potaches », remue depuis ciel et terre pour étouffer l’écho médiatique qu’à reçu l’affaire révélée par Libération. « Ici, on laisse les filles se faire opprimer et on ne sanctionne jamais les bourreaux », déplore une ancienne élève du lycée militaire."

Le responsable de cet établissement est un colonel. Là encore, comme pour l'implication française dans le génocide des Tutsi, le réflexe des responsables militaires est d'étouffer au lieu de modifier la politique ou plus simplement de faire respecter avec autorité le projet de l'établissement ainsi décrit sur le site de l'établissement :

  • "[...] Fournir à tous un référentiel éducatif pour les préparer à leur vie d’adultes, dans un cadre transparent, humaniste et conforme aux lois de la république.
  • La réussite de ce projet repose sur la volonté et la compétence des différents acteurs pédagogiques dont les actions doivent être lisibles, complémentaires et cohérentes.
  • Au bilan, il s’agit incontestablement de fournir à chacun la culture générale et le référentiel comportemental nécessaires aux qualités de discernement et de droiture, vitales chez un adulte, indispensables pour ceux qui se destinent au métier militaire."
 

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