La dérive du fond Marianne est séparatiste

Finalement le fond de cette affaire serait un détournement de fonds récoltés par l'exploitation d'une crédulité compréhensible contre un crime odieux, pour satisfaire une lutte intestine contre des délits d'opinions proposant une tolérance des musulmans. Cette politique organisée avec des fonds publics est donc clairement une politique séparatiste.

Notre laïcité néo-chrétienne, mal détachée de la chrétienté moyenâgeuse et de ses guerres de religion contre les musulmans, est très hypocrite.

Depuis longtemps la République française organise le séparatisme, dans des villes dortoirs, des quartiers rejetés, des décrets anti-vêtements, des doubles langages et des actions dissimulées, le harcèlement moral de contrôles d'identité abusifs et répétés à l'outrance. Bref une guerre totale et implacable.

Ce séparatisme est soutenu majoritairement par la population française et ses préjugés dévastateurs, bien entretenus dans nos médias qui exploitent nos "cerveaux disponibles"

On a bien eu, sous la pression de personnes qui analysent plus finement les choses des mesures prises contre le délit de sale gueule dans les CV, des soutiens aux femmes musulmanes, à condition qu'elle s’habillent comme des françaises, ce qui prouve que notre façon de nous vêtir est politique, et donc, dans notre contexte social, associé à notre religion, qui se dit areligieuse, mais qui est mal détachée de la religion chrétienne dont elle ne garde que les tares ecclésiastiques, celles qui sont associées à ses ressorts de pouvoir.

D'ailleurs cette politique vestimentaire s'est prolongée longtemps notamment dans l'obligation du port de la cravate dans certaines instances, que cette obligation soit réglementaire ou coutumière.  La cravate est un signe distinctif du mâle occidental dominateur et sûr de lui, qui rejette le mâle musulman et le foulard qui lui est associé comme expression de sa propre domination sur ses femmes.

Ce séparatisme est basé sur la dévirilisation subjective des hommes musulmans. Par ses désirs larvés, le mâle occidental impose de façon subliminale à ses femmes de montrer leurs décolletés et leurs cuisses à tous, ce qui montre un degré de domination qui confine au droit de cuissage, contre lequel les femmes occidentales commencent à se rebiffer à juste titre, lasses d'en payer les conséquences. Elles seront complètement libérées quand elles se sentiront libres de cacher leurs décolletés et leurs cuisses à tous les regards, sauf évidemment si elles en font un compulsif outil de séduction. Mais dans ce cas ce sera leur équation personnelle.

Les mâles des autres mondes colonisés, ne s'y sont pas trompés et ont vite adopté les codes vestimentaires occidentaux quand ils veulent assurer leur propre domination sociale. Ce code vestimentaire occidental est donc bien politique1. J'affirme donc qu'il est aussi néo-religieux... un peu dans la ligne du culte de "l'être suprême" ... qui est en fait le culte de l'homme occidental. Robespierre contre Saint-Pierre. D'ailleurs la révolution française est simultanée au développement de la colonisation. On a tué le roi pour tuer Dieu, mais les chefs républicains en ont gardé toutes les tares de la royauté et des cléricaux, artifices du pouvoir sur notre population française animiste, qui sacralise les vêtements, comme des vêtements liturgiques de la laïcité, et leur "opposé" musulman comme un ante-homme-occidental.

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  1. Ce code vestimentaire n'est pas frontalement  autoritariste, mais il est le reflet de ce qui plait aux hommes occidentaux : deviner plus facilement l'intimité des femmes. Bizarrement les féministes arguent que ce désir masculin serait en fait leur propre désir d'émancipation vestimentaire, le patriarcat, tenant de la bienséance vestimentaire féminine, dont je serais immanquablement taxé par une lecture trop superficielle de cet article, étant perçu comme macho. Cela apparait donc comme un nœud gordien particulièrement vicieux. (note introduite le 20 juillet 2023).
 

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