D'une attaque terroriste à caractère génocidaire à une réponse militaire démesurée

Le 7 octobre 2023, le Hamas a accompli une attaque contre le peuple d'Israël, qui a pris les contours d'une action génocidaire ponctuelle d'un seul jour.

La réponse du gouvernement Netanyahou, après satellisation traumatique de son opposition et la constitution d'un "cabinet de guerre" se révèle comme nous le pressentions dès le mois de novembre [1]. Le Hamas a ses tunnels et Israël est enfermé dans un tunnel mental posttraumatique à la Shoah, certes compréhensible, mais pas plus incompréhensible que la dérive terroriste du Hamas, compte tenu du mépris israélien, particulièrement crasse,  pour la situation palestinienne.

Tout est sous-terrain, mais on détruit la surface. Ce n'est pas pertinent. 1200 morts en un jour côté israélien, plusieurs dizaines de milliers de morts côté palestinien en 5 mois [2].

Ce déferlement de violence des bombardements de civils palestiniens est d'une profonde lâcheté et prend aussi un caractère génocidaire autant qu'absurde. On bombarde les civils en espérant que les effets collatéraux atteindront le Hamas. Un génocide est un terrorisme extrême, toujours un terrorisme d’État, État que ne sont pas les autorités palestiniennes, mais que sont les autorités israéliennes [3].

A la surface vivent 2 millions de Palestiniens que visiblement Israël veut chasser de Palestine. Israël leur a demandé d'aller au sud et maintenant Israël menace le sud, alors que le nord n'est plus qu'un tas de ruines. Cela rappelle le sort des Indiens d’Amérique du Nord. Aura-t-on un jour le roman "le dernier des Palestiniens" ?

Si j'étais Palestiniens, je chercherais le moyen d'envahir le sud d'Israël, qui n'est pas détruit, pour laisser Israël "nettoyer le Hamas" de tunnels en tunnels. D'ailleurs quand j'écris "Netanyahou", le correcteur orthographique me propose "Nettoyant". 

Qu'il se nettoie lui-même !

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  1.  Choisir les chemins de la Paix, ce blog, 11 novembre 2023
  2. A titre de repère, au Rwanda, ce fut en moyenne dix mille morts par jour pendant cent jours, avec des caractéristiques macabres encore plus violentes que celles du 7 octobre 2023. Soit trois World trade center par jour pendant cent jours ou quatre-vingt-dix Bataclans par jour pendant cent jour... ou huit "7 octobre" par jour pendant 100 jours. Dans la mesure où la majorité des victimes du génocide des Tutsi furent tués du 7 avril au 20 mai 1994, dans ces premiers jours ce fut probablement parfois près de vingt mille morts par jour.
  3. C'est le cas dans les génocides officiellement reconnus par des instances juridiques internationales. Mais les génocides non reconnus ne sont pas toujours commis par des États.

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