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Rwanda : Hubert Védrine fait une présentation sourde des événements

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Dans une vidéo sur TV5 Monde [1], Hubert Védrine est interviewé sur la note de la DSGE, publiée par Médiapart [2] et Radio France, qui attribue l'attentat aux responsables du Hutu Power. Hubert Védrine s'enferre et s'enferme de plus en plus. Il ne voudra jamais reconnaître les faits qu'il persiste à dire faux. Il dénonce la présentation de l'histoire de l'attentat et du génocide qui introduit son interview. Il se plaint du traitement médiatique qui aurait ostracisé Péan (et pour cause !) et marginalisé les officiers et de nombreux "démentis". Nous avons souvent eu l'impression inverse dans le traitement médiatique les premières années et donc on peut en déduire que pour lui ses propos et ceux de ses porte-paroles, réels ou opportuns, comme Péan ou Rever qu'il invoque, ne devraient implicitement subir aucune critique. Il dénigre les travaux de la DGSE, au profit des informations de la hiérarchie militaire impliquée, voire tout simp

"Ne vous rendez pas aux urgences sans avis médical"

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" Ne vous rendez pas aux urgences sans avis médical " tourne en boucle dans les communications du ministère de la santé. On croit rêver mais c'est un cauchemar. La communication républicaine perd le sens des choses. Pourquoi va-ton aux urgences si ce n'est pour avis médical ? Où peut-on avoir un avis médical en urgence en France ? Les médecins ne se déplacent plus chez le malade, la plupart du temps il consultent sur rendez-vous dans des plages horaires bien précises et de plus en plus de zones du territoires sont éloignées du recours au médecin. Les médecins ne veulent plus être dérangés. On marche sur la tête. Ou peut-être ai-je mal entendu ce que j'ai entendu à la radio ? Place Kléber Strasbourg 15 décembre 2018 - Les bougies d'hommage aux victimes  au pied de la statue de Kléber © Emmanuel Cattier Vous vous souvenez de l'attentat de Strasbourg en décembre ? Les strasbourgeois sont allés déposer leurs légitimes

Des académiciens peuvent dire des conneries grandioses dans des habits sublimes

Sur France Culture : "Les Tutsi étaient un peu le haut du panier, c’est eux qui dirigeaient l’administration du Rwanda et ils ont été éliminés physiquement en 9 mois à peu près, ou en 8 mois, il y a eu 900 000 personnes égorgées à la main, à la machette, c’est pas des conflits avec des mitraillettes, c’est égorger des populations, des voisins qui s’entre-tuaient dans les mêmes villes…”. Ces propos furent prononcés par un académicien des sciences sur France Culture le 9 février 2019. Ils suivaient une considération sur la surpopulation et la faim qui auraient provoqué le génocide des Tutsi : " Les gens ont vu qu’ils ne pouvaient plus manger, et qu’est-ce qu’ils ont fait? Eh bien, ils se sont entre-tués… Il y eu des problèmes politiques, il y avait des conflits traditionnels ancestraux entre les Tutsi qui sont des éleveurs et les Hutu qui sont les agriculteurs…" Le Rwanda était peuplé de 7 millions d'habitants sur 26 000 km² en 1994... aujourd'hui il est pe

Grand débat, pouvoir d'achat et démocratie

La France est dans la confusion à tous les niveaux. Quelques points à clarifier. Le grand débat Le grand débat doit déboucher sur des lois. Qui font les lois en France ? Les parlementaires. C'est donc aux parlementaires d’organiser et de conduire ce débat et de tenir en amont les cahiers des doléances. Ce n'est pas le rôle des maires. Dire qu'on organise un débat pour écouter les Français et déclarer que certains sujets ne pourront pas être débattus est incohérent. Ce sont les citoyens qui décideront de ce dont ils parlent et indiqueront ce qu'ils veulent modifier. Les sujets, posés par la France des couleurs (vert, jaune, rouge, bleu et autres), sont ce que les citoyens ne peuvent pas faire entendre dans une démocratie confisquée depuis toujours et que les dernières élections présidentielles et parlementaires n'arrivent toujours pas à résoudre. Cela fait peur à ceux qui ont réussi à faire passer des lois malgré le point

Les grenouilles qui demandent un roi

 Pour ceux qui rient jaune, je ne peux que recopier ici une fable si prophétique, étant entendu que Jupin désigne Jupiter , parait-il selon le site http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/membgroi.htm Les Grenouilles, se lassant De l'état démocratique, Par leurs clameurs firent tant Que Jupin (1) les soumit au pouvoir monarchique. Il leur tomba du ciel un Roi tout pacifique : Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant, Que la gent marécageuse, Gent fort sotte et fort peureuse, S'alla cacher sous les eaux, Dans les joncs, dans les roseaux, Dans les trous du marécage, Sans oser de longtemps regarder au visage Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau ; Or c'était un Soliveau (2), De qui la gravité fit peur à la première Qui, de le voir s'aventurant (3) Osa bien quitter sa tanière (4). Elle approcha, mais en tremblant. Une autre la suivit, une autre en fit autant, Il en vint une fourmilière ; Et leur troupe à la fin

A propos de séparation des pouvoirs

Dans les commentaires de l'article sur l’acquittement du maire de Draveuil un commentateur a évoqué la question de la séparation des pouvoirs. J'ai transformé mon commentaire en cet article. J'ai parfois l'impression que la séparation des pouvoirs subit un peu la même agression que ce que subissent des victimes "consentantes" de viols. Les positions hiérarchiques induisent souvent des comportements plus ou moins obséquieux, mais inconscients. C'est pour cela qu'on parle de juges courageux ou de députés courageux. Ce sont des juges ou des députés qui arrivent à comprendre, et à prendre en compte dans leurs décisions, que l'opinion hiérarchique dominante est parfois insidieuse. L'exécutif a donc souvent la parole facile pour dire que la justice et le parlement sont indépendants, alors que j'ai l'impression qu'il y a tant de fils plus ou moins tendus qui peuvent inquiéter ces responsables et

Les apprentis vidéastes contrariés

Les intarissables commentaires sur la dernière interview d'Emmanuel Macron abusent de la méconnaissance technique du maniement des objectifs photographiques ou de vidéo. Rappelons l'objet du scandaleux délit médiatique : Interview d'Emmanuel Macron du 16 octobre 2018 Emmanuel Macron apparait dans une lumière ambiante beaucoup moins bling bling que d'habitude, tout simplement naturelle en fin de journée.  Ça fait prise de vue amateur, mais c’est tout à fait regardable. Cette vidéo casse les codes de la communication française. Là où cela devient marrant "c'est que c'est la faute au président". Les caméramans de TF1 ne savent donc pas que quand la lumière baisse, on peut régler le diaphragme d'un objectif de caméra, voire modifier une échelle de sensibilité ISO, ni régler une balance des blancs en moins d'une minute pour que le visage du président apparaissent moins rouge. Ils n'ont pas regardé leur