Réélection de Paul Kagame à quasiment 100%

 L'unanimité des électeurs rwandais envers leur président est factuelle.

A Strasbourg la diaspora, française et Allemande, a donné un score de 100 % à Paul Kagame, pas une seule voix ne lui a échappé. C'est un 100% absolu. 

Il semblerait donc que les opposants aient boycotté les élections. Les opposants de la diaspora sont très souvent des gens liés au régime génocidaire. Ceci explique cela.

Au Rwanda, l'opposition n'existe quasiment pas. Les ONG internationales accusent Paul Kagame de museler l'opposition et la liberté de la presse. Deux opposantes ont été effectivement écartées. L'une parce qu'elle est objectivement liée à l'ancien régime génocidaire. Qu'elle soit écartée est conforme à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide votée à Paris en 1948 par l'Assemblée générale de l'ONU. L'autre parce qu'elle aurait eu des documents non conformes. Difficile à vérifier de l'extérieur. Elle ne présentait en tous cas aucun danger électoral pour le président sortant.

La perception de la démocratie est très différente dans de nombreux pays du monde de ce qu'elle est en occident. La population rwandaise se considère comme une grande famille. C'est renforcé au Rwanda par le fait très concret qu'historiquement il n'y a jamais eu d'ethnies mais des clans unis par la royauté, où la reine mère tenait une grande place, contrairement au récit de la propagande coloniale et néocoloniale. En Europe on parlerait de "paternalisme". Le parlement rwandais sortant est composé de 66 % de femmes. C'est une dimension très importante de la démocratie qui tempère ce "paternalisme".

Ceci dit, le bilan de la gouvernance Kagame est clairement positif pour les Rwandais. "Qu-est-ce que tu nous donnerais de plus ?" aurait demandé un électeur dans une réunion électorale d'un candidat de l'opposition. Je ne sais pas ce qui a été répondu. Mais à part la liberté de critiquer ouvertement le Président, je ne vois pas ce qu'un opposant pourrait apporter de plus ... à supposer qu'il améliorerait les choses sur ce plan une fois au pouvoir.

Il reste que le Président Kagame n'est pas éternel et qu'on ne voit pas de l'extérieur qui pourrait lui succéder un jour. C'est un problème majeur pour l'avenir du Rwanda où les braises de l'idéologie génocidaire ne sont peut être pas définitivement éteintes. Il n'y a qu'à constater son développement purulent dans la RDC voisine, où elle n'est pas combattue, pour mesurer ce danger.

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