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Rwanda, Florence Parly rassure l'armée avec des propos faussement impartiaux

 Dans une réponse de la ministre de la défense à un député, Florence Parly confirme une fois de plus la soumission des ministres de la défense à l'armée. Elle fait donc clairement preuve d'un manque d'autorité sur un sujet particulièrement grave, dont visiblement elle ne connait rien d'autre que la vox de l'état-major français. Cet embourbement dans un conflit d'intérêt évident est inacceptable. Question au gouvernement sur l'implication de la France dans le génocide des Tutsi, Assemblée nationale - 5 juin 2018 Hubert-Julien Laferrière, député LREM : [...] Vous connaissez, Madame la Ministre, nous connaissons tous, les accusations qui sont tenues à l’encontre de la France et de ses armées depuis le génocide des Tutsi. C’est pourquoi, d’ailleurs, lors de leur rencontre, les deux chefs d’Etat ont évoqué la création d’une commission composée d’historiens rwandais et français. Il est dans l’intérêt de tous que cette co

France-Rwanda, la politique des petits pas

 La conférence de presse commune entre le président Paul Kagame et le Président Emmanuel Macron ouvre une lucarne sur l'avenir des relations entre la France et le Rwanda. Le chemin ouvert apparait à bien des égards très original. Quand on écoute les deux présidents dans cette conférence de presse, dont on a l'impression bizarre que l’Élysée n'a pas rendu toutes les questions, dont on devine le dureté, qui auraient pu être posées, on est frappé par la gravité et la retenue du ton qu'ils emploient. Cela rappelle le climat de la conférence de presse à Kigali au moment où Sarkozy avait parlé "d' aveuglement " à propos de la France. Mais la grande différence est que Sarkozy pensait trouver la bonne formule qui réglerait tout, alors qu'Emmanuel Macron à Paris avance à petit pas et décrit le paysage dans les grandes lignes et, sans dénis de points de réflexion, en proposant de l’étudier ensemble. Mais ce qu'Em

Rwanda, génocide des Tutsi, un plan concerté

Plusieurs voix en France soutiennent l’idée que le génocide des Tutsi aurait été un génocide spontané. Elles apportent comme argument que ce génocide serait une réaction à l’assassinat du Président Habyarimana. Or l’étude des faits ne permet en aucun cas de conserver cet argument sans en faire une idéologie négationniste. (Comme le fait le monde universitaire, bien que je n'en fasse pas partie, je ne mets pas de S au pluriel des mots rwandais, qui obéissent à d'autres règles) La justice française a confirmé dans trois décisions de justice concernant Pascal Simbikangwa, jugé à Paris puis en appel à Bobigny, puis le rejet de la cour de cassation du 25 mai 2018 * , que  : « Pascal Simbikangwa a donc fait commettre des atteintes volontaires à la vie et des atteintes graves à l’intégrité physique ou psychique, en exécution d’un plan concerté tendant à la destruction totale du groupe ethnique Tutsi, ce qui est constitutif au regard de l’i

Aux glorieux anonymes qui défendent l'action de la France au Rwanda

 Depuis 2017 une loi condamne le négationnisme du génocide des Tutsi. La négation de la "présomption" de complicité dans le génocide des Tutsi d'acteurs français au Rwanda est virulente chez certains lecteurs de Mediapart, dans le club de ce journal en ligne. Elle fait partie du crime de génocide. Il est difficile de ne pas reconnaitre de bonne foi cette complicité. Vous, les glorieux anonymes qui sévissez dans le club de Mediapart, ne parlez que du FPR et jamais de ce qu'a fait la France au Rwanda, plutôt que de parler du vrai problème : le génocide des Tutsi, mondialement reconnu, comme tel, comme le génocide des Juifs et le génocide des Arméniens. Ce sont des événements majeurs par essence et dans le cas du génocide des Tutsi, vous voulez le relativiser, par la guerre civile qui se déroulait en même temps. En faire un "détail" en quelque sorte. N'oubliez pas qu'il y a une loi depuis 2017 qui interdit ce

Il faut sortir du journalisme gaulois

 L'interview du Président de la République d'hier m'a déçu .... à cause des journalistes Pourquoi quand ils posaient une question, à plusieurs reprises les deux journalistes essayèrent-ils de couper la parole au président pour lui poser une autre question sans attendre la réponse ? Pourquoi la façon de poser des questions montrait-elle souvent que les journalistes étaient enfermés dans leur lectorat respectif ? On pourrait presque dire dans leurs e-lecteurs respectifs, attrapés par cette autre langue de bois politique ? Pourquoi des questions importantes furent évitées ? "réparer les liens avec l'église catholique", le discours extrêmement préoccupant pour nos militaires d'un officier français sur la guerre de Yougoslavie et sur la complicité de la France dans le génocide des Tutsi, le décrochage scolaire des ados, etc. Je suis déçu parce que Emmanuel Macron a montré une très grande force de cohérence par rappor

Emmanuel Macron, et le Rwanda ?

 Depuis 25 ans de nombreuses convergences d'indices et de preuves, de témoignages montrent que l'implication de la France dans la politique rwandaise a entrainé une complicité des autorités de la France dans le génocide des Tutsi. D'où une double question. Je ne vais pas rappeler les nombreux points politiques, militaires, diplomatiques qui désignent une complicité française dans le génocide des Tutsi. Deux militaires français ont publiquement témoigné avec force en ce sens. Donc la question est simple : Monsieur le Président, quand et comment allez vous aborder ce sujet essentiel pour la santé de notre démocratie ? Corolaire, allez-vous ouvrir complètement les archives politiques, militaires et diplomatiques de la période 1960 à 2017, concernant le Rwanda ?  

Le "président des riches"

Sur la planète nous sommes parmi les plus riches. Donc le président des Français est forcément le président des riches. Il en découle un certain décalage nécessaire dans la façon de poser les problèmes d'équité économique. Dans un article du "studio" de Mediapart 1 j'ai trouvé la phrase suivante à propos du débat de dimanche soir  : " L’enjeu n’est pas de mettre Macron face à ses contradictions, il est trop habile pour s’y laisser piéger, mais d’imposer le cadre et de faire passer Emmanuel Macron pour le président des riches, déconnecté du réel, idéaliste et autoritaire." "... faire passer Emmanuel Macron pour le président des riches " ! cette expression montre qu'il s'agirait de construire cette image qui ne serait pas évidente. J'en déduis donc que ce serait une manipulation politique pour le mettre en échec. Pour ma part je suis pour un débat honnête. Le problème n'est pas de " fai