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"Paris et les quarante voleurs en défense !"

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Voilà tout ce qu'une photo ne dit pas .... La Défense et Paris dans le brouillard © Emmanuel Cattier A vrai dire La Défense est "habitée" par des milliers d’entreprises soumises à ceux qui construisent ces quartiers d'affaire et non pas uniquement par des entreprises du CAC 40... qui ne sont probablement pas toutes là. Le titre de mon article est donc plus une vérité symbolique qu'une vérité économique. Pourquoi "j'en veux" à ces grosses entreprises ? Parce qu'elles assèchent l'économie réelle. Les capitaux sont en fait des liquidités que ces entreprises du CAC 40, pour ne citer que les françaises, empêchent de circuler dans des milliers de petits canaux, irrigation nécessaire à la survie de millions de personnes. La logique de ces "grosses" est de piquer le maximum de circulation de cette irrigation nécessaire pour leurs ambitions. Il ne reste p

L'affaire Benalla est une bulle des fonds troubles de l'état

 Quand on lit l'article de Médiapart "Benalla: un témoin clé implique l’Elysée dans l’affaire des coffres", La seule véritable info de cette affaire est que l'armée et le réseau affairiste de la françafrique sont le dénominateur commun de ces très honorables personnages.   Il faut bien reconnaître que c'est de ce dénominateur commun, l'état, son armée (et sa police) et la françafrique, que remontent le plus de bulles en France ... Je me tue à expliquer que quand un chef d’état arrive à l’Élysée il est pris en charge par l'appareil d’état, je devrais dire pris en camisole par l'appareil d'état. Cette mise en camisole commence pendant la campagne électorale et est verrouillée dans la minute qui suit l'annonce des résultats. Plus je cherche à comprendre l'implication de la France dans le génocide des Tutsi à partir de 1989, plus je découvre que cet appareil d'état est un réseau de criminels à l&

Rwanda : la réponse

 Dans un article du 2 janvier, l'auteur, qui porte le même nom et prénom qu'un officier français, se débat avec l'enquête judiciaire française sur l'attentat du 6 avril 1994 au Rwanda dans un article qu'il intitule : "Rwanda : l'appel"   L'auteur se demande pourquoi personne ne semble vouloir chercher la vérité sur cet attentat et pourquoi les magistrats semblent vouloir se satisfaire d'un non lieu. Il oublie, sans aucun doute très involontairement, une seule piste, une piste importante, si en France on évite de pousser l'enquête, c'est peut être tout simplement parce que les autorités françaises furent plus ou moins impliquées dans cet attentat, comme de nombreux indices le laissent penser. Relire cet article que j'avais déjà écrit à propos d'un autre article du même auteur. Autant éviter les redites ... Rwanda, quel champ de questions sur l'attentat ? L'article en question, do

De la République démocratique du Congo

 La RDC, République démocratique du Congo, ex-Zaïre, est au cœur des polémiques françaises sur l'implication des autorités françaises dans le génocide des Tutsi. Je m'y suis donc logiquement intéressé. Quand on parle de l'Afrique des Grands Lacs sur un plan politique on évoque généralement un ensemble composé du Burundi, de l'Ouganda, de la RDC (ex-Zaïre, République démocratique du Congo), de la Tanzanie et du Rwanda. Ce sont les pays qui nous intéressent le plus dans la recherche de la paix dans cette région. La définition de l'Afrique des Grands Lacs reste un territoire aux délimitations fluctuantes, selon les points de vue. Pour ma part je connais physiquement le Rwanda, mon épouse étant d'origine rwandaise. Je m'intéresse aux pays voisins pour mieux comprendre l’histoire du Rwanda. Cette région fut particulièrement marquée en 1994 par le génocide des Tutsi au Rwanda et ensuite l'exode de centaines de mill

Le rôle de la France au Rwanda entre 1990 et avril 1994

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 L'anonyme Fatimad vient de publier sur son blog Mediapart un article qu'il intitule "Le rôle de la France au Rwanda entre 1990 et l'opération Amaryllis". J'ai mis un recommandé sur cet article, malgré mes objections que j'expose ici. Le rôle de la France au Rwanda entre 1990 et l'opération Amaryllis Même si je ne partage pas certains aspects de cette analyse, il est rare d'avoir des articles de cette qualité sur l'implication de la France dans le génocide des Tutsi. Je relève cependant plusieurs faits qui ne sont pas évoqués dans l'article et qui ont pourtant une réelle importance. Par exemple dès mars 1991, les accords de cessez-le-feu entre le régime Habyarimana et le FPR prévoyaient explicitement le départ de " toutes les troupes étrangères " dès le mise en place du GOMN, un groupe d'observateurs militaires. La France ne respecta jamais cet accord, et Habyarimana n'exigea jamais de la France qu'elle le

La commission Duclert doit rendre ma lettre de 2004 obsolette

Lettre ouverte aux Français et aux Européens sur l’honnêteté de la France au Rwanda. J'avais envoyé cette lettre à Jacques Chirac le 27 avril 2004. Cette lettre au format pdf (Telle qu'elle a été envoyée, sans la correction ultérieure - Voir la phrase corrigée ). Elle fut publiée sur le site de Survie en Alsace à l'époque . La réponse impersonnelle de la présidence de la République  Le citoyen Emmanuel Cattier Strasbourg, le 27 avril 2004 Monsieur Jacques Chirac Président de la République Palais de l'Elysée 55, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris Lettre ouverte aux Français et aux Européens sur l’honnêteté de la France au Rwanda Monsieur le Président de la République, « … considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements … » Le 23 avril 1994 le journal Le Monde titrait sur toute une page : «  Pour Monsieur Mitterrand, le gén

La commission présidentielle sur les archives de la France au Rwanda

La commission présidée par Vincent Duclert, initiée par le Président de la République en avril 2019, a annoncé sa composition. Quelques réflexions. Les spécialistes du Rwanda, et des rescapés Tutsi, dénoncent la composition de cette commission 1 , notamment son caractère trop "amateur" en ce qui concerne le génocide des Tutsi et l'implication française dans ce génocide. Il nous faut rappeler qu'il s'agit d'une commission de l’État français, au service du Président de la République et du gouvernement, et non pas d'une commission de la communauté scientifique internationale. On remarque d'ailleurs que quelques uns de ses membres furent très proches d'acteurs français de cette histoire, voire proches de membres des services secrets français. Sa nature est donc "tarée" franco-française au sens physique du terme. Cette commission ne cherche d'ailleurs à explorer que le contenu des archives françai