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France-Rwanda, après le rapport Duclert, quel horizon ?

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Le Monde de ce jour, titre sur son site internet, "Pour le général Jean Varret, le rapport Duclert sur le Rwanda permet de « sortir de vingt-six ans de débats stériles »". Le général Jean Varret fait partie de ces militaires qui ont sauvé l'honneur de la France dans cette criminalité de l'Etat français au Rwanda. Il importe de préciser les raisons de ce qu'il appelle un "débat stérile". Ceux qui ont alimenté ce débat par du négationnisme sont la cause de cette stérilité. Globalement, les institutions françaises refusaient de croire les "anti-France" désignés par Pierre Péan et son ombre Charles Onana, puis sa fille idéologique Judi Rever et leurs commanditaires et associés : quelques politiques, hauts fonctionnaires et officiers arrogants. La véritable histoire des génocides rwandais © Bernard Debré Ces commanditaires et associés ne sont autres q

France-Rwanda : la complicité dans le génocide des Tutsi

La complicité dans le génocide des Tutsi a été jugée par le Tribunal pénal international pour le Rwanda. La définition qui en résulte n'est pas celle que l'on argue en France. Le droit français dépend pourtant de cette jurisprudence en la matière. L'AFP s'empresse de diffuser la réaction, satisfaite en apparence, d'Hubert Védrine : Rwanda: Védrine salue "l'honnêteté" du rapport "qui écarte toute complicité de la France" (à l'AFP) C'est précisément sur la "complicité de la France" dans le génocide des Tutsi, que le rapport a une interprétation biaisée. Juridiquement, dans le droit français, la complicité dans le génocide des Tutsi dépend de la jurisprudence du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, créé le 8 novembre 2004 par le Conseil de sécurité de l'ONU, par l'adoption de sa résolution 955 au titre du chapitre VII de la charte de l'ONU. La France fait partie de

Difficile d'avoir été militaire au Rwanda

Guillaume Ancel souhaite que l'armée soit écartée de toute responsabilité dans l'affaire du Rwanda. Il est trop gentil avec ses "compagnons d'armes". Je lui pardonne cette solidarité. Mais c'est oublier ces officiers  très politiques qui entouraient François Mitterrand ou accomplissaient sa politique sur le terrain. Ou alors les officiers ne font pas partie de l'armée ! Guillaume Ancel n'est pas le seul militaire "travaillé" par le Rwanda des années 1990. Le sous-officier que j'ai écouté dans un parc Strasbourgeois, au bord  des larmes pendant une heure, qui avait trente soldats sous ses ordres au Rwanda, est sans doute pour rien dans cette politique "politico-militaire". Son oncle, très anti-françafricain et que je connais bien, m'a expliqué que dès qu'il parle du Rwanda il pleure. Mais quand même, cette armée a une encombrante capacité à relayer sans broncher des ordres crim

France-Rwanda : la bonne question du Lieutenant-Colonel

L'ancien officier ayant participé à la dernière opération française au Rwanda, dite "Turquoise", Guillaume Ancel, pose une question essentielle sur l'implication de la France au Rwanda dans les années 1990. "Comment, au nom de la France, l’Elysée en est venu à soutenir les génocidaires du Rwanda ?" Il semblerait, sauf informations découvertes par la commission Duclert, ou peut-être ultérieurement, que cette vraie bonne question a probablement pour réponse le fait que le Rwanda était un pôle secondaire des préoccupations Élyséennes. C'était notamment l'époque de la guerre d'éclatement de la Yougoslavie, réveillant tous les fantasmes de la vieille Europe. Cela a littéralement émoussé l'esprit critique de nos "amoureux de la géopolitique" - "amoureux", quel terme absurde pour la géopolitique, une absurdité dont le caractère excentrique et déplacé indique un enfumage ou un dérangem

France-Rwanda : les archives du premier ministre

Monsieur Balladur vient de révéler qu'il va ouvrir ses archives au moment de la publication du rapport de la commission Duclert. Chercherait-il à établir une concurrence entre les politiques et les historiens ? Monsieur Balladur se décide à ouvrir ses archives. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait plus tôt, s'il déplore ce débat interminable qu'il veut rapporter à la seule préoccupation de sa boutique : l'opération Turquoise ? Monsieur Balladur ne dit pas s'il a ouvert ses archives à la commission Duclert. Si ce n'est pas le cas, quel cynisme accompli ce serait. Espérons quand même qu'il l'ait fait. 1 (Paragraphe obsolète selon la Note 1) Ce cynisme serait celui-ci :  La commission Duclert travaille depuis bientôt deux ans, et il ouvrirait ses archives quand elle rendra ses travaux. Autant dire qu'on l'aurait laissée travailler de façon bancale pour espérer rendre à dessein ses conclusions obsolètes et p

G. Ancel : l'affaire Julie d'Andurain - commission Duclert sur le Rwanda

Un des rares officiers français qui s'exprime "autrement" sur l'implication française au Rwanda apporte des informations et un regard plus précis sur les travaux de la commission Duclert.   Théo Englebert avait écrit le 13 novembre 2020 dans Médiapart : Une historienne décrédibilise la «commission sur le rôle de la France au Rwanda» et suscite l'indignation . Extraits : "Le président de cette commission mise en place par Emmanuel Macron en avril 2019, l’inspecteur général de l’éducation nationale Vincent Duclert, avait expliqué lors de sa nomination que le critère de recrutement des membres était l’absence de parti pris, et non la connaissance du sujet. Une position qui paraît aujourd'hui bien obsolète. " "À l’origine de ce séisme, des courriers adressés à ses confrères par Julie d’Andurain à partir du 1 er novembre. Mediapart l’a contactée. « Je n’ai rien à vous dire », répond-elle sèchement avant de no

Il y a toujours des imbéciles pour pousser leurs petites idoles

Des parisiens laxistes essayent d'obtenir que la mémoire de Bernard Debré soit gravée dans une rue parisienne. L'examen de son attitude envers le génocide des Tutsi, soutenant la thèse négationniste du double génocide, devrait décourager ce projet. Bernard Debré a écrit deux livres négationnistes sur le Rwanda, " Le Retour du Mwami , 1998 et " La Véritable Histoire des génocides rwandais " 2006 : la théorie négationniste du double génocide. Aujourd'hui un tel livre tomberait sous le coup de la loi de 2017 sur la banalisation du génocide. Extrait du rapport de la mission parlementaire française sur le Rwanda qui montre la partialité de Bernard Debré, associé à ce que le député rapporteur appelle " une tentative de dissimulation " à propos des auteurs de l'attentat contre le président Habyarimana  : "Avant que la Mission ne conduise ses travaux, la piste du FPR avait été plus particulièrement évoquée