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France : Nous avons besoin d'une justice d'envergure

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Si nous avions une justice d'envergure, les responsabilités françaises dans le génocide des Tutsi auraient été jugées depuis longtemps. Trente ans après, la France, "pays des droits de l'homme", continue de patauger dans des caricatures aussi fantaisistes que médiocres. Un officier de gendarmerie à la retraite, officier de police judiciaire "ancien du Rwanda", écrit dans le club de Mediapart sous le titre "RWANDA : Une affaire de diffamation en bande organisée" : "Un jugement rendu le 6 juillet 2023 après délibéré par la XVII° Chambre du Tribunal Correctionnel de Paris déboutant Hubert VEDRINE de sa plainte contre Annie FAURE a provoqué dans les réseaux sociaux et dans une certaine presse quelques cris de victoire dont l’aspect embarrassé n’échappait pas à l’observateur avisé. Ainsi, un très long article paru dans AFRIKARABIA , reprenait un compte rendu d’audience particulièrement copieux et parfois mensonger, contrastait étrangement

La dérive du fond Marianne est séparatiste

Finalement le fond de cette affaire serait un détournement de fonds récoltés par l'exploitation d'une crédulité compréhensible contre un crime odieux, pour satisfaire une lutte intestine contre des délits d'opinions proposant une tolérance des musulmans. Cette politique organisée avec des fonds publics est donc clairement une politique séparatiste. Notre laïcité néo-chrétienne, mal détachée de la chrétienté moyenâgeuse et de ses guerres de religion contre les musulmans, est très hypocrite. Depuis longtemps la République française organise le séparatisme, dans des villes dortoirs, des quartiers rejetés, des décrets anti-vêtements, des doubles langages et des actions dissimulées, le harcèlement moral de contrôles d'identité abusifs et répétés à l'outrance. Bref une guerre totale et implacable. Ce séparatisme est soutenu majoritairement par la population française et ses préjugés dévastateurs, bien entretenus dans nos médias qui

L'errance des réfugiés à Annecy comme ailleurs

Notre société est trop contradictoire dans son administration des personnes, y compris d'ailleurs pour nous les Français. Aucune personne n'est illégale nulle part. Il faut renverser cette doxa mentale criminogène de nos démocraties qui veut que des personnes soient a priori illégales dans nos pays. La première chose à faire quand une personne arrive sur notre sol, ce serait de l'autoriser à travailler. Paradoxalement lors du processus de régularisation, on demande une série continue de feuilles de paye pour une durée conséquente pour l'accorder. Mais bien souvent le fait de ne pas avoir pu travailler pendant plusieurs années, plus les préjugés de nos compatriotes employeurs et de leurs futurs collègues rendent ce passage au travail très difficile. J'ai été témoin, pour avoir accompagné un "sans papier" congolais à la préfecture dans une ville de France, que l'employé de l

Impunité, la condamnation de Nicolas Sarkozy est le premier gros arbre de la forêt

Comme le montre l'article de Fabrice Arfi, en tenant compte que l'affaire "Paul Bismuth" n'est pas définitivement jugée, le problème de la corruption des autorités françaises est un phénomène récurent. Cette évocation déclenche des salves outrancières des potentiels complices sous-entendant une conspiration contre les "tous pourris" pour disqualifier les critiques les plus mesurées. Pour moi le paroxysme de cette impunité auto-justifiée se trouve dans la position de la classe dirigeante française (magistrats compris) sur la complicité des autorités françaises dans le génocide des Tutsi. Le rapport Duclert conclut à des "responsabilités lourdes et accablantes", de "la France", mais il faut bien comprendre ainsi des "autorités françaises", dans le génocide des Tutsi. Combien de mises en examen de responsables français ? Pourquoi les magistrats se portent pâles dans ces affaires, en part

Ukraine, un point névralgique du déséquilibre mondial

Le nez dans le guidon, nous nous polarisons sur l'évolution de la ligne de front entre la Russie et l'Ukraine. Je le fais chaque soir sur LCI. Mais pouvons-nous considérer cette guerre impérialiste de Poutine comme un acte manqué face à sa perception démoralisante pour la Russie de l'évolution du monde ? La Russie a plongé l'Ukraine dans une horreur insensée. L'Europe et les USA d'abord consternés par cette dérive destructrice réagissent comme des infirmiers psychiatriques face à une crise de folie : essayer d'éviter de prendre des coups, mais tout faire pour aider l'Ukraine à mettre Poutine hors d'état de nuire. La Russie n'est plus celle des Tsars, et elle n'est plus non plus l'Union soviétique, mais le régime de Poutine a gardé des défauts des Tsars et de l'URSS. Le rêve impérialiste des Tsars qui ont constitué le pays le plus vaste de la planète et le germe paranoïaque du communisme harcelé

Un abbé rwandais résidant en France destitué par le Pape "in pœnam"

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La justice française l'avait acquitté. L’Église catholique française avait protégé mordicus Wanceslas Munyeshyaka, soupçonné de participation au génocide. Un communiqué de l'évêque d’Évreux fait état d'une décision pontificale irrévocable en des termes particulièrement sévères à son encontre. L’Église catholique française avait protégé mordicus Wanceslas Munyeshyaka, soupçonné de participation au génocide. La justice française l'avait acquitté. Un communiqué de l'évêque d’Évreux fait état d'une décision pontificale irrévocable en des termes particulièrement sévères à son encontre. " in poenam " est particulièrement lourd : poena  féminin     Prix du sang, rançon destinée à racheter un meurtre.     (Par extension) Compensation, réparation, vengeance.     Peine, punition, châtiment.         poenas pendere (dependere, luere, solvere)             expier.     Peine, tourment, souffrance. ( Wiktionnaire ) Il serait devenu papa, cachant cette réalité pen

D’embargos en embargos, l’Elysée a violé les accords de paix au Rwanda de 1990 à 1994

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Il est courant de lire que les livraisons d’armes faites par la France pendant le génocide des Tutsi ne respectaient pas l’embargo inclus dans la résolution des Nations Unies du 17 mai 1994. C’est exact, mais ce n’était que le troisième embargo que la France violait ainsi au Rwanda.   Le cessez-le-feu du 29 mars 1991 (Accord de N’Sele) et le premier accord d'Arusha, du 12 juillet 1992, instaurèrent à deux reprises un embargo sur les armes et munitions Le 12 juillet 1992 fut signé le premier accord d’Arusha entre le gouvernement rwandais présidé par Habyarimana et le Front Patriotique Rwandais (FPR)[1]. C’était un accord de cessez-le-feu, doublé d’une feuille de route pour les accords suivants. Quatre autres accords suivirent. Le chef d’état-major particulier du président de la république française qualifie d’ailleurs cet accord du 12 juillet 1992 de «  plan de paix  », dans une note à François Mitterrand le 23 juillet 1992[2]. Cet accord contenait dans son article 2 un emb