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Du front républicain à la droite effrontée

Depuis ces dernières semaines, tous les partis politiques se sont fait ridiculiser à tour de rôle.  D'abord Ensemble, puis le RN, puis le NFP hier à l'Assemblée nationale. Au final, les Macronistes gardent l'Assemblée nationale avec une majorité relative encore plus fragile, leurs alliés LR, qui se disent d'opposition, "ont fait barrage à la gauche" après avoir bénéficié du Front républicain fortement initié par la gauche.  On peut remarquer que vu les décomptes du deuxième tour de l'élection au perchoir, 2 voix se sont échappées de l'orbite RN pour rejoindre les macronistes, juste assez pour contrer un éventuel risque d'élection du candidat NFP. Pour n'affoler personne dans son parti, je pense que ces deux voix hypocrites viennent probablement de la cheffe elle-même et d'un de ses lieutenants, discrètement. La "clarification" voulue par Emmanuel Macron s'est avérée particulièrement opacifiante. La politique généralisée des ex

Réélection de Paul Kagame à quasiment 100%

 L'unanimité des électeurs rwandais envers leur président est factuelle. A Strasbourg la diaspora, française et Allemande, a donné un score de 100 % à Paul Kagame, pas une seule voix ne lui a échappé. C'est un 100% absolu.  Il semblerait donc que les opposants aient boycotté les élections. Les opposants de la diaspora sont très souvent des gens liés au régime génocidaire. Ceci explique cela. Au Rwanda, l'opposition n'existe quasiment pas. Les ONG internationales accusent Paul Kagame de museler l'opposition et la liberté de la presse. Deux opposantes ont été effectivement écartées. L'une parce qu'elle est objectivement liée à l'ancien régime génocidaire. Qu'elle soit écartée est conforme à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide votée à Paris en 1948 par l'Assemblée générale de l'ONU. L'autre parce qu'elle aurait eu des documents non conformes. Difficile à vérifier de l'extérieur. Elle ne

Emmanuel Macron ne sait pas compter au delà de 98

Dans sa lettre aux Français à la suite des élections législatives du 7 juillet 2024, Emmanuel Macron fait une lecture lunaire des résultats. Il me fait penser à ces archéologues qui limaient les pierres des pyramides pour qu'elles correspondent à leurs théories de géométrie. "D’abord, il existe dans le pays un besoin d’expression démocratique. Ensuite, si l’extrême-droite est arrivée en tête au premier tour avec près de 11 millions de voix, vous avez clairement refusé qu’elle accède au Gouvernement. Enfin, personne ne l’a emporté. Aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires." Il est incontestable qu'aucun parti n'a obtenu la majorité absolue. Par contre, il est faux de dire que "personne ne l'a emporté". Emmanuel Macron reste bloqué dans la vieille culture politique dont la logique considère qu'il est indispensable d'avoir une majorité absolu

7 juillet 2024, la chambre introuvée

Les électeurs ont combattu les prévisions des sondeurs autant que les résultats du premier tour. La surprise des résultats n'a d'égale qu'une paralysie politique qui n'autorise que la réflexion au regard de nos pratiques habituelles. Les résultats sont tels qu'aucune solution de gouvernement ne semble en mesure d'être dégagée à l'aune de nos pratiques historiques.  La constitution de la cinquième république, construite pour neutraliser le jeu des partis politiques et dégager des majorités fortes, échoue. Grosso modo, on a la même composition de l'Assemblée nationale qu'avec une élection à la proportionnelle. Comme pour le souligner, le parti "gaulliste" est devenu une des plus petites forces politiques de cette assemblée. Personne ne pourra faire autrement que réfléchir à la construction d'une nouvelle façon des trouver des solutions politiques. Ce ne sont pas les classifications d’apothicaires du ministère de l'intérieur, d'un

« Rwanda Classified » : une enquête problématique sous des apparences sérieuses

Le magazine Jeune Afrique du 4 Juin 2024 a publié la tribune suivante à propos de l'enquête Rwanda classified [1] : « Rwanda Classified » : une enquête à charge ? [2] Cette tribune est signée par 32 signataires hautement crédibles. Le moins que l'on puisse dire à la lecture de ce texte est qu'on a affaire dans ce « Rwanda Classified » à une " faillite journalistique ". Ce dossier  rappelle les sempiternelles rodomontades de l'ancien secrétaire général de l'Elysée de 1994. Qu'un tel aréopage de journalistes et de médias réputés  tombe au niveau de la presse gouvernementale russe sur l'Ukraine est affligeant. Mais ceux qui connaissent le Rwanda savent à quel point la presse occidentale est approximative sur le Rwanda en particulier et sur l'Afrique en général. Citations : " Sources biaisées : Aussi l’annonce des « Forbidden Stories » a-t-elle suscité

La roulette russe d'Emmanuel Macron

La dissolution de l'Assemblée nationale à ce moment est incompréhensible dans l'intérêt du pays. Soit elle aurait du avoir lieu bien avant les élections européennes, soit après les jeux olympiques, à la rentrée en laissant aux Français et aux partis politiques le temps de se préparer. De plus c'est une décision incohérente car les Européennes ne sont pas une élection nationale. Ce n'est pourtant pas faute de l'avoir rappelé pendant la campagne ! Emmanuel Macron fait un bras de fer aux Français. Il fuit notre réalité. Il va probablement donner sa démission après les jeux olympiques et tenter de se représenter en 2029 (2024+5). Mais il se plante complètement. Il ne reviendra pas plus que Giscard, Sarkozy ou Hollande. Son humiliation l'aveugle. Dans cette aventure  hasardeuse il laisse tomber la France, il laisse tomber l'Ukraine, il laisse tomber l'Europe.  Il a refusé l'évidence, "faire payer les riches", enfoncé avec Le Maire dans un dogma

La parole tue

L'institut François Mitterrand attaque Emmanuel Macron sur l’ambiguïté de son dédit lors de son discours en vidéo à Kigali.   Rappelons que les médias avaient entendu et lu que le Président de la République allait dire  « que la France, qui aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains, n’en a pas eu la volonté ». Cette parole n'a pas été prononcée le jour J. Elle fut tue. Clairement les éléphants socialistes de l'institut François Mitterrand attaquent Emmanuel Macron sur l’ambiguïté laissée par cet incident. [1]   Leur arrogance n'est un secret pour personne à commencer par celle de l’ancien secrétaire général de l’Élysée qui creuse ses tranchées depuis 30 ans avec sa "trompe énormément". Ils veulent maintenir la révision de l'histoire, initiée par François Mitterrand lui-même dans son discours à Biarritz le 8 novembre 1994, lorsqu'il a introduit l'idée négationniste d'un "double génocide." Ce concept sous