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Rwanda : La France et le Front Patriotique Rwandais (FPR) dans la période 90-94

Les Français qui relèvent de "l'inavouable", selon le titre d'un livre de Patrick de Saint-Exupéry, entretiennent des informations déformées et/ou fausses sur le Front Patriotique Rwandais dans la période de 1990 à 1994, et même au-delà alors qu'ils ne mettent plus les pieds au Rwanda depuis 1994. Comme toutes les armées du monde dans un conflit, c'est hélas une constante, l'APR (armée patriotique rwandaise) a tué ses ennemis et a parfois commis des excès. De plus, n'oublions pas que ces ennemis étaient des génocidaires et leurs complices français. Mais il faut savoir aussi que certains de ces excès furent sanctionnés par la nouvelle République que le FPR institua. Sans ces sanctions, le Rwanda serait resté dans les abysses destructeurs où l'avaient conduit les alliés de la France, dont nos députés ont relevé que les officiers français commandaient "indirectement" l'armée rwandaise. A notr

Rwanda, un général veut le silence du lieutenant-colonel Guillaume Ancel

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 Un général publie une lettre envoyée au lieutenant-colonel Guillaume Ancel après la publication de son livre : Rwanda, la fin du silence. Cette lettre dévoile aux citoyens un serment stupéfiant : "A genoux les hommes ! Debout les officiers !". On y apprend aussi que ce serment est considéré comme un "baptême". On est là en pleine dérive sectaire. ↪  La lettre du général Dary sur le bien-nommé site L’incorrect La réponse de Guillaume Ancel au général Dary :  ↪  Lettre ouverte au général Bruno Dary, président amical de la Saint Cyrienne ______________________________________________________________________ Cette lettre du général Dary met en lumière un serment militaire particulièrement significatif et qui devrait faire réfléchir : " A genoux les hommes ! Debout les officiers ! " :  Pour un citoyen qui découvre ce serment, c'est proprement stupéfiant. Il est clair que Guillaume Ancel inverse implicitement la formule en faisant valoir cour

Natacha Polony : "[génocide des Tutsi] on avait des salauds face à d'autres salauds"

 Rwanda : Trop d'intellectuels français n'arrivent pas encore à discerner que les victimes du génocide des Tutsi n'avaient rien à voir avec le Front Patriotique Rwandais et encore moins avec le régime politique actuel du Rwanda. Ce sont des amalgames.   Le duel Natacha Polony, Raphaël Glucksmann France Inter - 18 mars 2018 11 ème minute Ce dérapage fut réparé le 25 mars 2018 lire ici Ce débat est très intéressant à cause de la position typique de Natacha Polony : " on avait des salauds face à d'autres salauds ". C'est en effet typique de la difficulté des intellectuels français qui n'arrivent pas à discerner que les victimes du génocide n'avaient rien à voir avec le FPR et, par définition, encore moins avec le régime politique que le FPR instaura après le génocide. Pour atténuer la responsabilité de la France, même si Natacha Polony reconnaît timidement qu'elle a conduit une politique criminelle au Rw

A propos des vœux du Président français

J'ai écouté "en replay" les vœux du Président. Quasiment tout ce qu'il a dit était prévisible. Aucune surprise. Je vais donc mettre l'accent sur deux ou trois choses. La cohésion de la nation passerait par l'école. J'ai pourtant le sentiment, peut être très personnel, que l'éducation nationale, dans sa culture élitiste , dans son train-train parfois absurde, dans son hypocrisie profonde au niveau de certains de ses principaux responsables, tendance lourde, est un facteur aggravant des incohérences, des divisions, des fractures et des échecs de notre nation. Allez donc promener le concept de simplification administrative dans les inscriptions dans les collèges où il faut scribouiller chaque année et plusieurs fois dans diverses mauvaises photocopies, les mêmes informations sur les coordonnées familiales, les personnes à prévenir, les autorisations des

Silence assourdissant des médias français

 Le plus jeune des avocats du Watergate chargé d'attaquer des responsables français en justice - 48 heures après la publication de l'information, silence assourdissant des médias français (sauf Jeune Afrique) "La France a un problème dans son rapport à la vérité" disait (approximativement) Emmanuel Macron pendant sa campagne électorale. Cela se confirme... Comment arrive-t-on à museler ainsi la quasi totalité des rédacteurs en chef d'un pays ? Qui va briser ce mur de verre ? Le lendemain, ce silence pouvait signifier deux choses : une volonté d'étouffement parfaitement suivie par les rédacteurs en chef, y compris de journaux comme Médiapart ou l'Humanité, ou alors une dimension nouvelle que les médias voulaient peser avec précaution avant d'écrire... et peut-être les deux "en même temps" ! Mais au bout de 48 heures il est clair que les rédacteurs en chef français sont muselés par une contrainte.

Un cabinet d'avocats enquête sur la complicité française dans le génocide des Tutsi

 Selon Jeune Afrique : « Le cabinet d’avocat américain Cunningham Levy Muse, engagé par le gouvernement rwandais, publie un rapport préliminaire sur le « rôle des officiels français dans le génocide contre les Tutsis ».   Une étape importante vient d'être franchie dans la prise en compte des responsabilités des autorités françaises de 1990-1995 dans sa complicité dans le génocide des Tutsi. Le cabinet américain Cunningham Levy Muse, qui a traité de nombreuses affaires sensibles aux USA, publie un rapport préliminaire accablant pour les responsables français. Voir l'ensemble des information connues à cette heure et le rapport :  sur le site de la commission d'enquête citoyenne Si les médias anglophones (BBC, Financial Times, Fox news, CNN, etc.)  ont commencé à donner un large écho à cette affaire, à part Jeune Afrique, aucun média français n'a encore réagit. On verra si Médiapart est plus indépendant que les autres sur ce su

Monsieur Macron, l'Etat français doit cesser de faire obstacle à sa propre justice

 Emmanuel Macron rappelle à Paul Kagame que la justice française serait indépendante. Ce n'est pas ce qu'avait démontré le juge Bruguière avec une instruction politique contre le Rwanda sans aucun fondement factuels, ce que l'enquête de son successeur Marc Trévidic a mis en lumière. Le juge Trévidic a dû quitter son poste, normalement semble-t-il, et il a été remplacé par un juge qui semble avoir moins de force de caractère pour échapper aux pressions des responsables politiques et militaires de l'époque.... mais attendons, il vient de prendre son poste, on verra la suite. Le plus gros problème de la justice française dans cette affaire de l'attentat du 6 avril 1994 au Rwanda, "déclencheur du génocide", ou plus exactement signal de lancement du génocide, est que l’État français fait selon toute vraisemblance obstruction à sa  propre justice en ne communiquant pas les pièces à conviction rapportées en France, ég