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Un résistant rwandais honoré à Paris

Le Conseil de Paris a attribué à l'unanimité le nom d'une place à un résistant rwandais au génocide des Tutsi qui a joué un grand rôle sur les collines de Bisesero au Rwanda. Une place rwandaise à Paris, qui plus est une place en l'honneur de la lutte de Bisesero, au nom du vieux Rwandais qui organisa une résistance à mains nues, sans armes à feu, intelligente et courageuse, contre les génocidaires de l'armée rwandaise et des milices interahamwe, préfet de Kibuye en tête 1 . Ce vieux Rwandais, stratège des Tutsi traqués, c'est Aminadabu BIRARA . Les Parisiens auront donc une place Aminadabu BIRARA dans le 18 ème arrondissement de Paris. Nul doute que certains propagandistes francophones, négationnistes de l'implication française dans le génocide des Tutsi, auraient voté contre cette décision unanime du Conseil de Paris. Bisesero est un lieu particulièrement  symbolique de l'implication française dans le génocide d

Trop de Congolais veulent anéantir le Rwanda

Des propagandes alimentent une véritable culture anti-tutsi au Congo qui menace gravement la paix dans la région. Ces propagandes, multiformes, ont développé une grille de lecture qui attribue tous les maux de la RDC aux Rwandais et particulièrement aux Tutsi... Sombres souvenirs pour les Tutsi. Les Juifs furent aussi accusés d'être la cause de tous les maux du monde. On sait ce qu'il advint. Cette propagande, abondamment relayées par des propagandistes francophones, jusque dans le Club de Médiapart, attribue aux Tutsi le comportement destructeurs des génocidaires rwandais qui ruinent tout sur leur passage dans l'Est du Congo depuis presque 30 ans. Ce sont ces génocidaires qui ont notamment installé, en RDC, la culture du viol systématique dans la région, pratiques qu'ils avaient développées pendant le génocide des Tutsi. Il est incontestable que les campagnes militaires lancées par le Rwanda et l'Ouganda eurent un rôle m

Hubert Germain !!! dernier Compagnon de la libération

Le symbole des noms fait bien les choses Aujourd'hui, Hubert Germain, le dernier Compagnon de la libération, sera enterré au Mont-Valérien, symbole de la lutte française contre le nazisme. Mais l’étymologie de son nom, Germain, évoque l'Allemagne. Il porte l'Allemagne dans son nom. L'Allemagne faisait d'ailleurs historiquement partie du Saint-Empire romain germanique. Par son nom, Hubert Germain est donc un ultime geste vers l'Allemagne, pour ainsi dire désincarcérée de l'idéologie nazie. Nulle doute que l'extrême droite devrait y voir un acharnement du destin contre son idéologie. Une signature divine peut-être ou un heureux hasard  ?

Nos procureurs se portent pâles

Guillaume Ancel, qui a beaucoup fait entendre sa voix d'officier français sur la question de l'implication de la France dans le génocide des Tutsi au  Rwanda, revient à propos du film La voix d'Aïda, sur les événements de Yougoslavie des années 1990. Dans un article sur son blog Ne pas subir [1] , le lieutenant-colonel Guillaume Ancel nous confirme que le noyau des stratèges français, de la période à minima de 1991 à 1998, a conduit, tant au Rwanda nous le savons [2] ,  qu'en Bosnie, une politique non pas désolante, ni même bêtement incompétente et hasardeuse, mais franchement hypocrite et criminelle qui a conduit à de multiples désastres à court, moyen et long terme, à travers des responsabilités " lourdes et accablantes ". Une politique de menteurs particulièrement crasses qui a "engendré" de nombreux morts. Une politique de menteurs qui continuent d’entretenir activement des mensonges, des mensonges &

Rwanda, à propos de "cerveau du génocide"

La réputation de Bagosora d'être le "cerveau du génocide" est-elle suffisamment fondée ? En fin d'après-midi, le 25 septembre, la rumeur de la mort du funeste Théoneste Bagosora est arrivée jusque chez moi, mais rien dans les médias. Dans la soirée l'information devinée à partir du blog Facebook de son fils par plusieurs Rwandais, fut recoupée par des médias. C'est par RFI que je l'ai constaté [1] . Théoneste Bagosora avait été condamné à la prison à vie en première instance par le TPIR [2] , mais sa peine fut réduite de façon incompréhensible à 35 ans en appel à La Haye. Cela scandalisa les rescapés du génocide et le gouvernement rwandais. Quel mauvais ange avait bien pu inspirer une telle clémence pour celui qu'on appelait le " cerveau du génocide " ? Je me suis laissé lire, mais je ne retrouve plus la référence, que des considérations de jurisprudence de grands influenceurs internationaux, USA et

Hubert Védrine persiste à faire l'autruche sur l'implication française au Rwanda

"Retour sur le piège rwandais" telle est la perception actuelle d'Hubert Védrine sur la France au Rwanda. En réalité son article du 16 septembre 2021 est lui-même un piège, au perfectionnisme achevé, pour ceux qui ne connaissent pas les faits. Je ne résiste pas à l'amusement d'évoquer cet article d'Hubert Védrine. Il parle de lui-même pour tous ceux qui ont étudié avec finesse l’enchaînement des faits et leurs interconnections multiples. C'est de l'enfumage [1]. Il commence à ressentir cet enchaînement des faits comme "un piège" selon son titre. Cela pourrait laisser penser qu'il s'orienterait vers la reconnaissance d'un égarement. Mais, Hubert Védrine s'enfonce dans son enfermement : l'étroitesse de raisonnements basés sur des résumés de fiches géopolitiques pour toute connaissance des pays et singulièrement du Rwanda. C'est un homme de dossiers ou plutôt de fiches d'é

Le beau-frère du "cerveau du génocide" enfin mis en examen par la France

Isaac KAMALI a été mis en examen en France. Déjà le 10 décembre 2008, il y a 13 ans, la cour d'appel de Paris avait émis un avis défavorable à la demande d'extradition du Rwanda. Quelle lourdeur ! Le CPCR se réjouit de cette décision tardive mais ne peut manquer de dénoncer une fois de plus les lenteurs de la justice française. Le courrier adressé au Président de la République après les promesses qu’il a faites à Kigali est resté sans réponse. Nous voulions savoir quelles mesures concrètes seraient prises pour que la France ne reste pas la terre d’asile privilégiée des génocidaires. Une lettre de relance vient de lui être adressée aujourd’hui même."[1] Le 10 décembre 2008, la cour d'appel de Paris avait émis un avis défavorable à la demande d'extradition vers le Rwanda de ce ressortissant rwandais, réclamé par les autorités judiciaires de Kigali pour sa participation présumée au génocide de 1994 [2] . Selon mes sources, ce professeur de mathématique au