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Le Front Laudatif des Militaires canal Turquoise menace le chef de l'Etat

Un groupe de militaires d'extrême-droite met la pression sur Emmanuel Macron, alors qu'on évoque un voyage en mai prochain du chef de l'Etat au Rwanda Ne vous y trompez pas. Ce n'est pas par hasard que cette démarche séditieuse se manifeste fin avril 2021. Certes nous sommes au lendemain d'attentats odieux qui semblent pour certain être un bon terreau pour croire qu'on peut retourner l'opinion. Mais les motivations avancées par ces militaires en retraite cachent très probablement leur véritable inquiétude : le voyage du Président de la République prévu au Rwanda en mai prochain. Certes les motivations qu'ils avancent font partie de leur palette politique, mais ils les ont depuis longtemps et ce n'est vraiment pas le moment de saboter la candidature de Marine Le Pen. Je suis donc convaincu que leur véritable but est de créer un climat d'intimidation insurrectionnelle pour retenir d'éventuels propos

Génocide des Tutsi du Rwanda : la France n'est-t-elle pas coupable ?

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Le rapport du cabinet d'avocats US Levy Firestone Muse, commandé par le gouvernement rwandais, a été livré ce 19 avril. Il donne des informations ignorées par le rapport Duclert et des conclusions aussi "gentilles", relativement au contenu, en ne prononçant pas le mot de "complicité" en ce qui concerne l'implication des autorités françaises dans le génocide des Tutsi . MAJ le 21 avril 2021 par quelques petites retouches de formes et insertion de la copie des extraits de deux livres anonymisés. "Le rapport commandé par Kigali 1 " indique que la France a rendu possible un génocide qui était prévisible ", mais " je pense que la France n'a pas participé à la planification du génocide et que les Français n'ont pas participé aux tueries et aux exactions ", a réagi lundi dans un entretien au quotidien Le Monde le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, qui assure que " le gouvernement rwandais ne p

France-Rwanda : Dissimulations de preuves

La destruction d'archives, cela s'appelle dissimulation de preuve dans un tribunal. A propos de la demande répétée d'ouvrir les archives françaises sur le Rwanda, le chef d’État-major de l'époque du génocide l'avait annoncé : " vous ne trouverez rien ! ". On a quand même trouvé ce qui devrait  renverser pacifiquement la V ème République ... La publication du rapport Duclert révèle une évidence : les archives furent nettoyées. Ce qui ne l'a pas été, et nous choque déjà beaucoup, montre à l'évidence le degré de compromission de ce qui fut détruit. Nous connaissons des éléments des archives visiblement non consultées par la commission. La promesse du chef d’État-major prend donc un sens particulier.  A la limite on n'a même plus besoin des "preuves" quand elles sont dissimulées et qu'on sait qui les dissimule. Ce qui n'est pas élucidé est susceptible d'être résolu par ceux qui ont

France-Rwanda, après le rapport Duclert, quel horizon ?

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Le Monde de ce jour, titre sur son site internet, "Pour le général Jean Varret, le rapport Duclert sur le Rwanda permet de « sortir de vingt-six ans de débats stériles »". Le général Jean Varret fait partie de ces militaires qui ont sauvé l'honneur de la France dans cette criminalité de l'Etat français au Rwanda. Il importe de préciser les raisons de ce qu'il appelle un "débat stérile". Ceux qui ont alimenté ce débat par du négationnisme sont la cause de cette stérilité. Globalement, les institutions françaises refusaient de croire les "anti-France" désignés par Pierre Péan et son ombre Charles Onana, puis sa fille idéologique Judi Rever et leurs commanditaires et associés : quelques politiques, hauts fonctionnaires et officiers arrogants. La véritable histoire des génocides rwandais © Bernard Debré Ces commanditaires et associés ne sont autres q

France-Rwanda : la complicité dans le génocide des Tutsi

La complicité dans le génocide des Tutsi a été jugée par le Tribunal pénal international pour le Rwanda. La définition qui en résulte n'est pas celle que l'on argue en France. Le droit français dépend pourtant de cette jurisprudence en la matière. L'AFP s'empresse de diffuser la réaction, satisfaite en apparence, d'Hubert Védrine : Rwanda: Védrine salue "l'honnêteté" du rapport "qui écarte toute complicité de la France" (à l'AFP) C'est précisément sur la "complicité de la France" dans le génocide des Tutsi, que le rapport a une interprétation biaisée. Juridiquement, dans le droit français, la complicité dans le génocide des Tutsi dépend de la jurisprudence du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, créé le 8 novembre 2004 par le Conseil de sécurité de l'ONU, par l'adoption de sa résolution 955 au titre du chapitre VII de la charte de l'ONU. La France fait partie de

Difficile d'avoir été militaire au Rwanda

Guillaume Ancel souhaite que l'armée soit écartée de toute responsabilité dans l'affaire du Rwanda. Il est trop gentil avec ses "compagnons d'armes". Je lui pardonne cette solidarité. Mais c'est oublier ces officiers  très politiques qui entouraient François Mitterrand ou accomplissaient sa politique sur le terrain. Ou alors les officiers ne font pas partie de l'armée ! Guillaume Ancel n'est pas le seul militaire "travaillé" par le Rwanda des années 1990. Le sous-officier que j'ai écouté dans un parc Strasbourgeois, au bord  des larmes pendant une heure, qui avait trente soldats sous ses ordres au Rwanda, est sans doute pour rien dans cette politique "politico-militaire". Son oncle, très anti-françafricain et que je connais bien, m'a expliqué que dès qu'il parle du Rwanda il pleure. Mais quand même, cette armée a une encombrante capacité à relayer sans broncher des ordres crim

France-Rwanda : la bonne question du Lieutenant-Colonel

L'ancien officier ayant participé à la dernière opération française au Rwanda, dite "Turquoise", Guillaume Ancel, pose une question essentielle sur l'implication de la France au Rwanda dans les années 1990. "Comment, au nom de la France, l’Elysée en est venu à soutenir les génocidaires du Rwanda ?" Il semblerait, sauf informations découvertes par la commission Duclert, ou peut-être ultérieurement, que cette vraie bonne question a probablement pour réponse le fait que le Rwanda était un pôle secondaire des préoccupations Élyséennes. C'était notamment l'époque de la guerre d'éclatement de la Yougoslavie, réveillant tous les fantasmes de la vieille Europe. Cela a littéralement émoussé l'esprit critique de nos "amoureux de la géopolitique" - "amoureux", quel terme absurde pour la géopolitique, une absurdité dont le caractère excentrique et déplacé indique un enfumage ou un dérangem