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Affichage des articles associés au libellé Président de la République

Les grenouilles qui demandent un roi

 Pour ceux qui rient jaune, je ne peux que recopier ici une fable si prophétique, étant entendu que Jupin désigne Jupiter , parait-il selon le site http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/membgroi.htm Les Grenouilles, se lassant De l'état démocratique, Par leurs clameurs firent tant Que Jupin (1) les soumit au pouvoir monarchique. Il leur tomba du ciel un Roi tout pacifique : Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant, Que la gent marécageuse, Gent fort sotte et fort peureuse, S'alla cacher sous les eaux, Dans les joncs, dans les roseaux, Dans les trous du marécage, Sans oser de longtemps regarder au visage Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau ; Or c'était un Soliveau (2), De qui la gravité fit peur à la première Qui, de le voir s'aventurant (3) Osa bien quitter sa tanière (4). Elle approcha, mais en tremblant. Une autre la suivit, une autre en fit autant, Il en vint une fourmilière ; Et leur troupe à la fin

Les apprentis vidéastes contrariés

Les intarissables commentaires sur la dernière interview d'Emmanuel Macron abusent de la méconnaissance technique du maniement des objectifs photographiques ou de vidéo. Rappelons l'objet du scandaleux délit médiatique : Interview d'Emmanuel Macron du 16 octobre 2018 Emmanuel Macron apparait dans une lumière ambiante beaucoup moins bling bling que d'habitude, tout simplement naturelle en fin de journée.  Ça fait prise de vue amateur, mais c’est tout à fait regardable. Cette vidéo casse les codes de la communication française. Là où cela devient marrant "c'est que c'est la faute au président". Les caméramans de TF1 ne savent donc pas que quand la lumière baisse, on peut régler le diaphragme d'un objectif de caméra, voire modifier une échelle de sensibilité ISO, ni régler une balance des blancs en moins d'une minute pour que le visage du président apparaissent moins rouge. Ils n'ont pas regardé leur

France-Rwanda, la politique des petits pas

 La conférence de presse commune entre le président Paul Kagame et le Président Emmanuel Macron ouvre une lucarne sur l'avenir des relations entre la France et le Rwanda. Le chemin ouvert apparait à bien des égards très original. Quand on écoute les deux présidents dans cette conférence de presse, dont on a l'impression bizarre que l’Élysée n'a pas rendu toutes les questions, dont on devine le dureté, qui auraient pu être posées, on est frappé par la gravité et la retenue du ton qu'ils emploient. Cela rappelle le climat de la conférence de presse à Kigali au moment où Sarkozy avait parlé "d' aveuglement " à propos de la France. Mais la grande différence est que Sarkozy pensait trouver la bonne formule qui réglerait tout, alors qu'Emmanuel Macron à Paris avance à petit pas et décrit le paysage dans les grandes lignes et, sans dénis de points de réflexion, en proposant de l’étudier ensemble. Mais ce qu'Em

Il faut sortir du journalisme gaulois

 L'interview du Président de la République d'hier m'a déçu .... à cause des journalistes Pourquoi quand ils posaient une question, à plusieurs reprises les deux journalistes essayèrent-ils de couper la parole au président pour lui poser une autre question sans attendre la réponse ? Pourquoi la façon de poser des questions montrait-elle souvent que les journalistes étaient enfermés dans leur lectorat respectif ? On pourrait presque dire dans leurs e-lecteurs respectifs, attrapés par cette autre langue de bois politique ? Pourquoi des questions importantes furent évitées ? "réparer les liens avec l'église catholique", le discours extrêmement préoccupant pour nos militaires d'un officier français sur la guerre de Yougoslavie et sur la complicité de la France dans le génocide des Tutsi, le décrochage scolaire des ados, etc. Je suis déçu parce que Emmanuel Macron a montré une très grande force de cohérence par rappor

Emmanuel Macron, et le Rwanda ?

 Depuis 25 ans de nombreuses convergences d'indices et de preuves, de témoignages montrent que l'implication de la France dans la politique rwandaise a entrainé une complicité des autorités de la France dans le génocide des Tutsi. D'où une double question. Je ne vais pas rappeler les nombreux points politiques, militaires, diplomatiques qui désignent une complicité française dans le génocide des Tutsi. Deux militaires français ont publiquement témoigné avec force en ce sens. Donc la question est simple : Monsieur le Président, quand et comment allez vous aborder ce sujet essentiel pour la santé de notre démocratie ? Corolaire, allez-vous ouvrir complètement les archives politiques, militaires et diplomatiques de la période 1960 à 2017, concernant le Rwanda ?  

A propos des vœux du Président français

J'ai écouté "en replay" les vœux du Président. Quasiment tout ce qu'il a dit était prévisible. Aucune surprise. Je vais donc mettre l'accent sur deux ou trois choses. La cohésion de la nation passerait par l'école. J'ai pourtant le sentiment, peut être très personnel, que l'éducation nationale, dans sa culture élitiste , dans son train-train parfois absurde, dans son hypocrisie profonde au niveau de certains de ses principaux responsables, tendance lourde, est un facteur aggravant des incohérences, des divisions, des fractures et des échecs de notre nation. Allez donc promener le concept de simplification administrative dans les inscriptions dans les collèges où il faut scribouiller chaque année et plusieurs fois dans diverses mauvaises photocopies, les mêmes informations sur les coordonnées familiales, les personnes à prévenir, les autorisations des

Monsieur Macron, l'Etat français doit cesser de faire obstacle à sa propre justice

 Emmanuel Macron rappelle à Paul Kagame que la justice française serait indépendante. Ce n'est pas ce qu'avait démontré le juge Bruguière avec une instruction politique contre le Rwanda sans aucun fondement factuels, ce que l'enquête de son successeur Marc Trévidic a mis en lumière. Le juge Trévidic a dû quitter son poste, normalement semble-t-il, et il a été remplacé par un juge qui semble avoir moins de force de caractère pour échapper aux pressions des responsables politiques et militaires de l'époque.... mais attendons, il vient de prendre son poste, on verra la suite. Le plus gros problème de la justice française dans cette affaire de l'attentat du 6 avril 1994 au Rwanda, "déclencheur du génocide", ou plus exactement signal de lancement du génocide, est que l’État français fait selon toute vraisemblance obstruction à sa  propre justice en ne communiquant pas les pièces à conviction rapportées en France, ég

75 ans après de la Rafle du Vél’d’Hiv

Aux 75 ans de la Rafle du Vél’d’Hiv, Emmanuel Macron montre avec force et conviction une compréhension exceptionnelle de la problématique de vérité pour la France dans sa politique antisémite et raciste avant et pendant sa collaboration avec les nazis et même après ... Ce discours est exceptionnel dans sa dimension politique, historique et philosophique, humaine surtout, autour des comportements qu'engendrent un génocide dans un état complice. Il est exceptionnel aussi par l'implication personnelle de son auteur dans ses mots. Pour moi il est aussi exceptionnel dans sa résonance avec la problématique de l'implication de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda. J'attends d'autant plus le Président sur ce sujet ! Certes on peut être choqué que ce discours reçoive l'assentiment politique du fauteur de paix que représente l'actuel premier ministre

J'ai voté Macron et je vais recommencer

 J'ai hésité à choisir Macron, mais finalement je le trouve très solide dans sa tête, sachant regarder dans le détail technique, tout en gardant le sens du cap à tenir. Une tête bien faite doublée d'une forte personnalité et d'un sens rare du respect politique. Ce n'est pas un scoop, mais cela va mieux en le disant. J'avais longtemps hésité, mais deux jours avant le premier tour j'ai pris cette décision. Je n'ai pas voté Jean-Luc Melanchon à cause de son profil trop "mitterrandien", notamment sur un sujet grave : l'implication de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda à partir de 1990. Ne pas remettre en cause cette implication française dans le génocide est un grave manque de courage, une façon de baisser culotte devant les responsables de l'époque et les militaires. Dès lors je redoutais que son projet de sixième république ne fasse long feu malgré son verbe vif, vigoureux et clair, car

Quand un politique arrive au pouvoir il est pris en main par l'appareil d'état

Quand un politique arrive au pouvoir il est pris en main par l'appareil d'état français. Exemple récent : lors de son discours d'investiture Manuel Valls fustigeât les reproches réitérés de Paul Kagame. Pourtant ces jours là Paul Kagame aurait pu se souvenir des propos de Sarkozy au Rwanda en 2010 et Manuel Valls aurait pu lui reprocher cet oubli. L'appareil d'état français a presque réussi à envoyer aux oubliettes le populicide vendéen, expression du révolutionnaire contemporain Gracchus Babeuf. Malgré 50 ans d'efforts, l'appareil d'état français n'a pas réussi a faire oublier la complicité française dans le  génocide des Juifs et aujourd'hui l'appareil d'état français essaie en vain depuis 23 ans de faire oublier la complicité française dans le génocide des Tutsi. Pour accomplir ces entreprises négationnistes, les membres de l'appareil d'état français, toujours auréolés et renforcés par leur impunité, usent de sa dip