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Affichage des articles associés au libellé justice

Rwanda : Non lieu pour l'attentat signal de lancement du génocide

La justice française a refusé d'aller au fond des choses, se contentant de rejeter les accusations contre l'entourage de Paul Kagame. Mais les véritables auteurs de ce signal de lancement du génocide des Tutsi courent toujours, sauf s'ils furent condamnés à Arusha pour autre chose. Un non lieu ! 1 C'est une affaire lamentable, qui n'a probablement pas encore permis de révéler tout ce qu'elle cachait. Quatre enquêtes 2 ont privilégié que les missiles furent certainement tirés depuis le camp militaire des forces gouvernementales du régime Hutu. Une seule enquête, celle du juge Bruguière, disait que c'était le FPR qui en était l'auteur, sans apporter aucune preuve matérielle, seulement  des témoignages qui se révélèrent arrachés dans des conditions plus que douteuses. Or des éléments matériels furent récupérés par une équipe française sur les lieux du crash dans les heures qui suivirent. Cette enquête Bruguière

Nos procureurs se portent pâles

Guillaume Ancel, qui a beaucoup fait entendre sa voix d'officier français sur la question de l'implication de la France dans le génocide des Tutsi au  Rwanda, revient à propos du film La voix d'Aïda, sur les événements de Yougoslavie des années 1990. Dans un article sur son blog Ne pas subir [1] , le lieutenant-colonel Guillaume Ancel nous confirme que le noyau des stratèges français, de la période à minima de 1991 à 1998, a conduit, tant au Rwanda nous le savons [2] ,  qu'en Bosnie, une politique non pas désolante, ni même bêtement incompétente et hasardeuse, mais franchement hypocrite et criminelle qui a conduit à de multiples désastres à court, moyen et long terme, à travers des responsabilités " lourdes et accablantes ". Une politique de menteurs particulièrement crasses qui a "engendré" de nombreux morts. Une politique de menteurs qui continuent d’entretenir activement des mensonges, des mensonges &

Le beau-frère du "cerveau du génocide" enfin mis en examen par la France

Isaac KAMALI a été mis en examen en France. Déjà le 10 décembre 2008, il y a 13 ans, la cour d'appel de Paris avait émis un avis défavorable à la demande d'extradition du Rwanda. Quelle lourdeur ! Le CPCR se réjouit de cette décision tardive mais ne peut manquer de dénoncer une fois de plus les lenteurs de la justice française. Le courrier adressé au Président de la République après les promesses qu’il a faites à Kigali est resté sans réponse. Nous voulions savoir quelles mesures concrètes seraient prises pour que la France ne reste pas la terre d’asile privilégiée des génocidaires. Une lettre de relance vient de lui être adressée aujourd’hui même."[1] Le 10 décembre 2008, la cour d'appel de Paris avait émis un avis défavorable à la demande d'extradition vers le Rwanda de ce ressortissant rwandais, réclamé par les autorités judiciaires de Kigali pour sa participation présumée au génocide de 1994 [2] . Selon mes sources, ce professeur de mathématique au

A propos de fake news sur la France au Rwanda

Dans un article récent, publié dans le club de Médiapart, un blogueur a essayé de démontrer que deux citations concernant la France au Rwanda seraient des fakes news de journalistes. Dans un article récent dans le club de Médiapart, «  Les citations apocryphes du drame rwandais  », un blogueur a essayé de démontrer que deux citations concernant la France au Rwanda seraient des fakes news de journalistes. [1] Il insinue aussi par sa démonstration bancale et ses commentaires acerbes que la récente mise en cause « des responsabilités lourdes et accablantes » de la France dans le génocide des Tutsi s’appuierait sur ces prétendues « fake news ». Une recherche dans le rapport Duclert montre que ces deux citations ne sont pas évoquées et que donc le rapport Duclert ne s’appuie pas dessus pour affirmer que la France a une « responsabilité lourde et accablante » dans le génocide des Tutsi. C’est réduire à peu de chose la consultation des archives françaises par des historiens. C’est

"Les Français sont menteurs"

Quand la Justice s'enlise dans le négationnisme, c'est grave ! Le parquet de Paris refuse de rendre justice aux Tutsis de Bisesero Survie - 7 mai 2021 Cette décision est lamentable et partiale. Que valent les vies de centaines de Tutsi, en grand danger, pour des officiers " qui ne percutent pas " 1 face à l'information, pourtant grave, que leurs collaborateurs leurs donnent et que l'état-major parisien avait reçu à travers les circuits d'informations internes. Cette décision serait grotesque, si elle n'était pas elle-même, de fait, complice d'un crime de non assistance à personnes en danger, crime aggravé par le fait que c'était la mission même de l'opération militaire française Turquoise, conférée par la résolution 929 du Conseil de sécurité de l'ONU, de sauver "les civils en danger". Une telle complicité est vraiment scandaleuse de la part de notre justice. Il faudra aller devant la

France-Rwanda : Dissimulations de preuves

La destruction d'archives, cela s'appelle dissimulation de preuve dans un tribunal. A propos de la demande répétée d'ouvrir les archives françaises sur le Rwanda, le chef d’État-major de l'époque du génocide l'avait annoncé : " vous ne trouverez rien ! ". On a quand même trouvé ce qui devrait  renverser pacifiquement la V ème République ... La publication du rapport Duclert révèle une évidence : les archives furent nettoyées. Ce qui ne l'a pas été, et nous choque déjà beaucoup, montre à l'évidence le degré de compromission de ce qui fut détruit. Nous connaissons des éléments des archives visiblement non consultées par la commission. La promesse du chef d’État-major prend donc un sens particulier.  A la limite on n'a même plus besoin des "preuves" quand elles sont dissimulées et qu'on sait qui les dissimule. Ce qui n'est pas élucidé est susceptible d'être résolu par ceux qui ont

France-Rwanda, après le rapport Duclert, quel horizon ?

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Le Monde de ce jour, titre sur son site internet, "Pour le général Jean Varret, le rapport Duclert sur le Rwanda permet de « sortir de vingt-six ans de débats stériles »". Le général Jean Varret fait partie de ces militaires qui ont sauvé l'honneur de la France dans cette criminalité de l'Etat français au Rwanda. Il importe de préciser les raisons de ce qu'il appelle un "débat stérile". Ceux qui ont alimenté ce débat par du négationnisme sont la cause de cette stérilité. Globalement, les institutions françaises refusaient de croire les "anti-France" désignés par Pierre Péan et son ombre Charles Onana, puis sa fille idéologique Judi Rever et leurs commanditaires et associés : quelques politiques, hauts fonctionnaires et officiers arrogants. La véritable histoire des génocides rwandais © Bernard Debré Ces commanditaires et associés ne sont autres q

Coup de projecteur sur Agathe Kanziga

L'association Survie publie un communiqué à propos d'Agathe Kanziga, épouse de Juvénal Habyarimana Président du Rwanda, assassiné vraisemblablement par ses extrémistes Hutu Power au début de la solution finale du génocide des Tutsi. Elle vient d'être "mise sous statut de témoin assisté dans la plainte déposée par Survie, la FIDH et la LDH contre Paul Barril pour complicité de génocide."   On se demande pourquoi Agathe Kanziga et Paul Barril ne sont pas mis en examen, vu la gravité des faits auxquels ils sont associés dans cette plainte qui fut jugée recevable. On peut d'ailleurs remarquer que tous les responsables français qui furent mêlés à ce type d'affaire juridique France-Rwanda-génocide des Tutsi ont au mieux été placés sous le statut de témoins assistés. De mon point de vue cela illustre une corruption profonde et ancienne du milieu régalien français sur la question de la complicité française dans le génoc

Les apologistes de l'idéologie génocidaire contre les Tutsi

Les violences négationnistes des propagandistes des complices français dans le génocide des Tutsi s'enfoncent dans une spirale de violence inflationniste au fur et à mesure que leur peur d'être démasqués atteint un paroxysme à la mesure de leurs fautes.   Voici typiquement le genre de message que je reçois sur Mediapart et dans d'autres forums. "Votre CV vous disqualifie pour parler avec objectivité, vous n'êtes qu'un relais de Kagame et de sa propagande anti-française. Vous n'êtes pas aveugle, ce qui vous excuserait, mais un traître et un soutien d'un tueur de plus de 200 000 Hutu réfugiés dans les forêts de l'est du Congo et d'un assassin de milliers d'autres dans la guerre de pillages des ressources naturelles du Kivu qu'il a menée 20 ans durant à partir de 1996 et qu'il continue d'entretenir épisodiquement. Un sale bonhomme que votre maître. Je n'ai aucune intention de dialogue

L'affaire Benalla est une bulle des fonds troubles de l'état

 Quand on lit l'article de Médiapart "Benalla: un témoin clé implique l’Elysée dans l’affaire des coffres", La seule véritable info de cette affaire est que l'armée et le réseau affairiste de la françafrique sont le dénominateur commun de ces très honorables personnages.   Il faut bien reconnaître que c'est de ce dénominateur commun, l'état, son armée (et sa police) et la françafrique, que remontent le plus de bulles en France ... Je me tue à expliquer que quand un chef d’état arrive à l’Élysée il est pris en charge par l'appareil d’état, je devrais dire pris en camisole par l'appareil d'état. Cette mise en camisole commence pendant la campagne électorale et est verrouillée dans la minute qui suit l'annonce des résultats. Plus je cherche à comprendre l'implication de la France dans le génocide des Tutsi à partir de 1989, plus je découvre que cet appareil d'état est un réseau de criminels à l&

Rwanda : la réponse

 Dans un article du 2 janvier, l'auteur, qui porte le même nom et prénom qu'un officier français, se débat avec l'enquête judiciaire française sur l'attentat du 6 avril 1994 au Rwanda dans un article qu'il intitule : "Rwanda : l'appel"   L'auteur se demande pourquoi personne ne semble vouloir chercher la vérité sur cet attentat et pourquoi les magistrats semblent vouloir se satisfaire d'un non lieu. Il oublie, sans aucun doute très involontairement, une seule piste, une piste importante, si en France on évite de pousser l'enquête, c'est peut être tout simplement parce que les autorités françaises furent plus ou moins impliquées dans cet attentat, comme de nombreux indices le laissent penser. Relire cet article que j'avais déjà écrit à propos d'un autre article du même auteur. Autant éviter les redites ... Rwanda, quel champ de questions sur l'attentat ? L'article en question, do

Le rôle de la France au Rwanda entre 1990 et avril 1994

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 L'anonyme Fatimad vient de publier sur son blog Mediapart un article qu'il intitule "Le rôle de la France au Rwanda entre 1990 et l'opération Amaryllis". J'ai mis un recommandé sur cet article, malgré mes objections que j'expose ici. Le rôle de la France au Rwanda entre 1990 et l'opération Amaryllis Même si je ne partage pas certains aspects de cette analyse, il est rare d'avoir des articles de cette qualité sur l'implication de la France dans le génocide des Tutsi. Je relève cependant plusieurs faits qui ne sont pas évoqués dans l'article et qui ont pourtant une réelle importance. Par exemple dès mars 1991, les accords de cessez-le-feu entre le régime Habyarimana et le FPR prévoyaient explicitement le départ de " toutes les troupes étrangères " dès le mise en place du GOMN, un groupe d'observateurs militaires. La France ne respecta jamais cet accord, et Habyarimana n'exigea jamais de la France qu'elle le

A propos de séparation des pouvoirs

Dans les commentaires de l'article sur l’acquittement du maire de Draveuil un commentateur a évoqué la question de la séparation des pouvoirs. J'ai transformé mon commentaire en cet article. J'ai parfois l'impression que la séparation des pouvoirs subit un peu la même agression que ce que subissent des victimes "consentantes" de viols. Les positions hiérarchiques induisent souvent des comportements plus ou moins obséquieux, mais inconscients. C'est pour cela qu'on parle de juges courageux ou de députés courageux. Ce sont des juges ou des députés qui arrivent à comprendre, et à prendre en compte dans leurs décisions, que l'opinion hiérarchique dominante est parfois insidieuse. L'exécutif a donc souvent la parole facile pour dire que la justice et le parlement sont indépendants, alors que j'ai l'impression qu'il y a tant de fils plus ou moins tendus qui peuvent inquiéter ces responsables et

Rwanda, le renoncement préparé de la démocratie française à ses valeurs fondamentales

 Comme toujours, quand il y a un crime, il n'a été exécuté par PERSONNE et PERSONNE est aussi son complice. Le génocide des Tutsi ne fait pas exception à la règle. Dès que les faits ont lieu au Rwanda, ou en relation avec la politique française au Rwanda entre 1990 et 1994, la justice française est frappée de cécité, si des responsables français sont concernés. Ce qui est juridiquement inacceptable en France pour de simples affaires de droit commun, devient, si cela s'est produit au Rwanda, des faits "mal établis" présentés avec "mauvaise foi". En France, on poursuit des complices de malfaiteurs  dès lors qu'ils ont fourni une arme, un plan, une liste de personnes à cibler, un scooter, une voiture, des renseignements utiles au crime. Les autorités françaises connaissaient dès 1990 l'intention de génocide du régime rwandais qu'elles soutenaient, comme nous l'a appris le rapport parlementaire franç

L'idolâtrie criminelle de l'autorité de l'Etat

Combien de Français auront été condamnés en diffamation à cause de cet assassinat de Maurice Audin parce que la justice protège les militaires malgré les faits, les documents et les lois, nationales et internationales ? Il aura fallu attendre 61 ans pour avoir une reconnaissance partielle des crimes d’État en Algérie, sur un point essentiel : le système institutionnel de la torture, ce qui n’est pas un scoop, mais c'est fait au nom des Français. Après la reconnaissance par Jacques Chirac de la complicité de l’administration française et de sa police, dans le nazisme, par la poursuite et l’arrestation des Juifs en France, et, notons-le, avec la fourniture de moyens des chemins de fer français vers les camps de la mort, cette nouvelle étape aura permis à Madame Audin d’entendre de la bouche d’Emmanuel Macron une nouvelle partie de la vérité, déjà introduite par François Hollande. Combien de Français qui cherchaient la vérité auront été c

Natacha Polony : "[génocide des Tutsi] on avait des salauds face à d'autres salauds"

 Rwanda : Trop d'intellectuels français n'arrivent pas encore à discerner que les victimes du génocide des Tutsi n'avaient rien à voir avec le Front Patriotique Rwandais et encore moins avec le régime politique actuel du Rwanda. Ce sont des amalgames.   Le duel Natacha Polony, Raphaël Glucksmann France Inter - 18 mars 2018 11 ème minute Ce dérapage fut réparé le 25 mars 2018 lire ici Ce débat est très intéressant à cause de la position typique de Natacha Polony : " on avait des salauds face à d'autres salauds ". C'est en effet typique de la difficulté des intellectuels français qui n'arrivent pas à discerner que les victimes du génocide n'avaient rien à voir avec le FPR et, par définition, encore moins avec le régime politique que le FPR instaura après le génocide. Pour atténuer la responsabilité de la France, même si Natacha Polony reconnaît timidement qu'elle a conduit une politique criminelle au Rw

Silence assourdissant des médias français

 Le plus jeune des avocats du Watergate chargé d'attaquer des responsables français en justice - 48 heures après la publication de l'information, silence assourdissant des médias français (sauf Jeune Afrique) "La France a un problème dans son rapport à la vérité" disait (approximativement) Emmanuel Macron pendant sa campagne électorale. Cela se confirme... Comment arrive-t-on à museler ainsi la quasi totalité des rédacteurs en chef d'un pays ? Qui va briser ce mur de verre ? Le lendemain, ce silence pouvait signifier deux choses : une volonté d'étouffement parfaitement suivie par les rédacteurs en chef, y compris de journaux comme Médiapart ou l'Humanité, ou alors une dimension nouvelle que les médias voulaient peser avec précaution avant d'écrire... et peut-être les deux "en même temps" ! Mais au bout de 48 heures il est clair que les rédacteurs en chef français sont muselés par une contrainte.

Un cabinet d'avocats enquête sur la complicité française dans le génocide des Tutsi

 Selon Jeune Afrique : « Le cabinet d’avocat américain Cunningham Levy Muse, engagé par le gouvernement rwandais, publie un rapport préliminaire sur le « rôle des officiels français dans le génocide contre les Tutsis ».   Une étape importante vient d'être franchie dans la prise en compte des responsabilités des autorités françaises de 1990-1995 dans sa complicité dans le génocide des Tutsi. Le cabinet américain Cunningham Levy Muse, qui a traité de nombreuses affaires sensibles aux USA, publie un rapport préliminaire accablant pour les responsables français. Voir l'ensemble des information connues à cette heure et le rapport :  sur le site de la commission d'enquête citoyenne Si les médias anglophones (BBC, Financial Times, Fox news, CNN, etc.)  ont commencé à donner un large écho à cette affaire, à part Jeune Afrique, aucun média français n'a encore réagit. On verra si Médiapart est plus indépendant que les autres sur ce su

Monsieur Macron, l'Etat français doit cesser de faire obstacle à sa propre justice

 Emmanuel Macron rappelle à Paul Kagame que la justice française serait indépendante. Ce n'est pas ce qu'avait démontré le juge Bruguière avec une instruction politique contre le Rwanda sans aucun fondement factuels, ce que l'enquête de son successeur Marc Trévidic a mis en lumière. Le juge Trévidic a dû quitter son poste, normalement semble-t-il, et il a été remplacé par un juge qui semble avoir moins de force de caractère pour échapper aux pressions des responsables politiques et militaires de l'époque.... mais attendons, il vient de prendre son poste, on verra la suite. Le plus gros problème de la justice française dans cette affaire de l'attentat du 6 avril 1994 au Rwanda, "déclencheur du génocide", ou plus exactement signal de lancement du génocide, est que l’État français fait selon toute vraisemblance obstruction à sa  propre justice en ne communiquant pas les pièces à conviction rapportées en France, ég